Les régulateurs de l'énergie de la Confédération des États du Sahel (AES) sont en conclave ici à Bamako. C'est à la faveur de la 1ère rencontre destinée à parvenir à une vision commune et partagée de la régulation du secteur de l'énergie dans l’espace AES. De façon spécifique, il s’agit de définir cette vision commune et partagée afin de mettre en place un dispositif de régulation harmonisé du secteur de l’énergie et d’élaborer une feuille de route et un chronogramme de mise en œuvre précis.
Pour l’atteinte des objectifs du développement socio-économique de la Confédération des États du Sahel (AES), l’énergie joue un rôle de 1er plan. C’est dans cette optique que les experts du Burkina Faso, du Mali et du Niger sont réunis ici à Bamako pour cette 1ère rencontre des régulateurs du secteur de l’énergie de la Confédération AES.
Pour le Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre, Chef du gouvernement, le potentiel énergétique des pays de la Confédération de l’AES est important…
Placée sous le signe de la solidarité et de la refondation stratégique, cette rencontre des régulateurs de l’énergie a pour ambition de doter les États du Sahel de leurs propres outils énergétiques. Elle intervient à un moment où les projets de production d’énergies renouvelables connaissent une dynamique prometteuse.
Dans ce domaine, les potentiels des pays de la Confédération AES sont importants. Le soleil, le vent, l’eau, l’uranium, le charbon, le pétrole et la biomasse sont autant de ressources à exploiter pour relever les défis du secteur, préconise le Premier ministre.
Il s’agit notamment du faible taux d’accès à l’électricité, d’une capacité de production énergétique limitée, des échanges régionaux d’énergie encore faibles, d’un haut niveau de pertes techniques et commerciales, du déficit d’infrastructures, du faible niveau des échanges commerciaux et de la faiblesse de compétitivité du secteur privé.
Mais toutefois : « l’énergie n’est pas une ressource commerciale mais plutôt une arme de défense… »
Et selon le Chef du gouvernement, cette rencontre de haut niveau entre régulateurs de l’énergie témoigne une fois de plus de l’unité de nos trois pays, reflétant une position commune sur les grandes questions régionales. « L’énergie n’est pas une matière commerciale mais un sujet de sécurité nationale, reposant sur une souveraineté pleine, entière et assumée. Mais, nous gardons en mémoire que depuis le début des transitions dans nos pays, l’énergie est malheureusement utilisée comme une arme de déstabilisation massive », constate avec amertume le Général de Division Abdoualye Maïga.
Pendant deux jours, Burkinabés, Maliens et Nigériens réfléchiront aux voies et moyens susceptibles de favoriser une meilleure fourniture d’électricité dans notre espace confédéral.
Hamissa Konaté