Comme convenu entre les deux parties, aucun personnel de la MINUSMA ne sera au Mali au-delà du 31 décembre 2024. Après les bases à l’intérieur du pays, l’entité de liquidation de la force onusienne a officiellement rétrocédé les derniers locaux de la mission à l’État malien, le vendredi 15 novembre 2024 à Bamako.
La signature des documents de remise entre les deux parties, la descente du drapeau Onusien et la remise de la clé du Camp ont matérialisé le transfert effectif et définitif des derniers locaux de la MINUSMA et la fin de cette mission au Mali. C’était, lors d’une cérémonie organisée pour l’occasion, le vendredi 15 novembre 2024, entre l’entité de liquidation de la force onusienne et la partie malienne représentée par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, SEM Abdoulaye DIOP et le gouverneur du district de Bamako. Malgré cette procédure qui met définitivement fin à la mission onusienne au Mali, son représentant, Atul KHARE, Sous-secrétaire général des Nations unies, chargé de l’Appui opérationnel, a soutenu que les Nations unies restent engagées aux côtés du Mali pendant cette transition notamment pour appuyer les efforts continus de développement et de prospérité du Mali.
Une chose est la fin de la MINUSMA, l’autre est la gestion de plus de 2 000 anciens personnels de cette mission des Nations unies parmi lesquels de nombreux cadres Maliens. Dr Gaoussou DOUCOURE et Aminata HAGGE sont tous les deux anciens travailleurs locaux de la MINUSMA. Ces anciens personnels gèrent la perte de leur emploi avec dignité et responsabilité. « Il n’y a pas mal de cadres formés par la MUNISMA qui pourront servir le Mali » a indiqué Mme HAGGE.
Qu’à cela ne tienne, le chef de la diplomatie malienne, SEM Abdoulaye DIOP a tenu à leur rendre un vibrant hommage car certains ont vécu, selon lui, le retrait de la MINUSMA comme un « traumatisme » à la fois social et financier.
Le ministre DIOP a par ailleurs précisé que ce départ de la MINUSMA est « un départ voulu, coordonné et ordonné » par les autorités de la transition maliennes conformément à leur volonté d’assurer la sécurité nationale par des capacités nationales.
Bâti en 2015 sur une superficie de 37 hectares, il faut signaler que le camp de la MINUSMA de Bamako est composé de nombreux espaces à savoir entre autres, une caserne des pompiers, 1020 espaces de bureau, une clinique de niveau I, deux centrales de production d’électricité de six mégawatt, deux stations d’opération d’eaux usées, le tout pour une valeur d’environ 32 milliards de dollar américain. Un dispositif avec toutes les commodités nécessaires pour toute autre éventuelle utilisation.
Issa Djiguiba