Le ministre de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, a tenu dans son département vendredi dernier une rencontre d’échanges et d’informations sur les sous-secteurs de l’élevage et de la pêche. C’était en présence du Chef de file des partenaires techniques et financiers du Groupe dialogue élevage et pêche, Patrick Déboeck, ambassadeur de Belgique au Mali et autres professionnels du domaine.
Dans le cadre du Groupe exécutif de coordination (GEC), il est prévu d’entretenir un dialogue sectoriel avec la partie nationale à travers les différents Groupes de dialogue. C’est dans ce contexte que le Chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF) du Groupe de dialogue élevage et pêche, Patrick Déboeck, ambassadeur de Belgique au Mali, a précisé leur rôle dans ce domaine.
« Depuis 2019, l'Ambassade de Belgique joue le rôle de facilitateur des échanges entre les PTF du domaine et le Gouvernement de la République du Mali. À ce titre, elle est chargée entre autres, de faire des propositions de stratégie de coordination et de plan d'actions qui est approuvé de façon consensuelle par les membres du Groupe. Déjà, 04 sous-groupes d'experts ont été constitués en vue de l'animation du dialogue politique avec le ministère de l'Élevage et de la Pêche dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d'actions 2024 », souligne le diplomate belge.
Il s'agit du sous-groupe one health, du sous-groupe élevage pastoralisme, du sous-groupe aviculture et du sous-groupe pêche aquaculture. Selon lui, les conclusions de cet atelier devraient permettre de proposer des solutions idoines pour le développement de l’élevage péri-urbain afin que ce modèle puisse être un véritable levier de croissance, pourvoyeur de richesses et de création d’emploi.
« L’élevage et la pêche sont des piliers essentiels de l’économie nationale », rappelle le ministre Youba Ba
Dans ce cadre de réflexions stratégiques, les attentes du ministre de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, sont grandes. Elles sont notamment relatives à la problématique du pastoralisme, la modernisation de l’aviculture, de l’aquaculture et à la transformation des produits animaux et aquacoles.
Selon le ministre Youba Ba, l’élevage et la pêche sont des piliers essentiels de l’économie nationale. « L’élevage participe pour près de 19% au PIB National et pour 40 % à la formation du PIB Agricole. Il est le 3è contributeur aux recettes d’exportation du Mali après l’or et le coton. Il contribue également à hauteur de 80% aux revenus pour les pasteurs et 18% pour les agro-pasteurs, et il est la principale source de revenus pour plus de 30% de la population malienne », a d’abord rappelé le ministre Youba Ba, avant d’ajouter que la pêche occupe 7,2% de la population malienne avec une contribution au PIB évaluée à 4,2 %.
Malgré ce potentiel important, les performances des sous-secteurs de l’élevage et de la pêche demeurent globalement insuffisantes, observe le ministre Ba
Pour cela, il évoque la faible productivité des systèmes de production et leurs vulnérabilités aux aléas climatiques, qui selon lui, constituent de réels handicaps.
Et pour relever tous ces défis, le ministre de l’Élevage et de la Pêche réaffirme que son département s’est fixé comme vision à savoir : « avoir des systèmes de production animale et piscicole intensifiés en complément avec des sous-secteurs résilients alimentant une industrie de transformation aux normes internationales et fournissant des produits standardisés pour répondre aux exigences des demandes intérieures et extérieures ».
Hamissa Konaté