Le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a reçu en audience, ce mardi 17 septembre 2024, une délégation ministérielle de la Confédération des États du Sahel. La délégation était conduite par le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop et son collègue de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, Colonel-Major Ismaël Wagué.
Au terme de leur réunion de Bamako, les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel, ont présenté, au Président en exercice de la Confédération des États du Sahel, Colonel Assimi Goïta, Chef de l’État du Mali, les conclusions de leurs travaux. À l’issue de la rencontre, les diplomates de la Confédération ont convenu de renforcer davantage la coordination de leurs actions diplomatiques. En plus, les Chefs de la diplomatie de l’Alliance des États du Sahel (AES) s’accordent à faciliter également la mobilité des citoyens et la protection des biens dans leur espace commun. Cette rencontre diplomatique avait pour objectif notamment de mettre en place une diplomatie unique de l’AES afin de parler d’une seule voix dans la région ouest-africaine et sur la scène internationale.
Coïncidence avec la Semaine nationale de la réconciliation (SENARE) :
Cette réunion des diplomates de la Confédération des États du Sahel, a coïncidé avec le lancement de la 3è édition de la Semaine nationale de la réconciliation (SENARE). Cette année, l’édition est placée sous le thème : « solidarité et unité nationale autour des victimes des inondations dans l’espace AES ». La SENARE qui a été lancée le dimanche 15 septembre 2024 à Gao, a coïncidé avec le 1er anniversaire de la signature de la Charte du Liptako Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel, devenue le 06 juillet 2024 à Niamey au Niger, la Confédération des États du Sahel.
C’est pourquoi, à sa sortie d’audience, le ministre d’État du Niger, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Général de Brigade Mohamed Toumba, a exprimé toute sa satisfaction d’être reçu par le Président de la Confédération des États du Sahel. Sur place, il a rappelé qu’en plus des ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel, les ministres chargés également de la Réconciliation des pays membres de l’AES, ont participé, au lancement de la 3è édition de la SENARE. Lui-même précise : « il était vraiment bon de venir manifester la solidarité des pays membres de l’AES aux victimes des inondations. Nous avons discuté avec les victimes. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que le phénomène d’inondation est naturel, pratiquement il touche tous les pays, en raison de l’abondance de la pluie ».
La rencontre de Bamako a aussi ouvert de nouvelles perspectives :
D’ores et déjà, les trois pays partagent une convergence de vue sur les questions diplomatiques. La réunion de Bamako a donc ouvert des perspectives, qui visent à faire rayonner la voix de l’AES sur la scène internationale. Et le ministre nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens de l’extérieur, Bakary Yaou Sangaré, a surtout évoqué les piliers sur lesquels la Confédération est bâtie, à savoir : la défense, la diplomatie et le développement. « Dès le jour, où le Burkina Faso et le Mali ont déclaré que toute attaque contre le Niger serait considérée comme une agression contre leurs pays, depuis ce jour-là, le Niger n’a jamais rien fait sans concerter ces deux pays frères, quel que soit le sujet. Vous avez vu les résultats positifs engrangés sur le terrain par nos armées ? Ce succès est le fruit de la bonne mutualisation de nos efforts », reconnaît le Chef de la diplomatie nigérienne.
Ainsi, les trois ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel, ont aussi promis, une diplomatie à la hauteur des attentes des Peuples AES. Pour le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean-Marie Traoré, cette rencontre est intervenue à la veille même de l’Assemblée générale des Nations unies. « Ça été bien de se concerter sur un certain nombre de questions, qui vont être abordées à New-York. L’objectif étant de parler d’une seule voix à l’Assemblée générale de l’ONU », ajoute le Chef de la diplomatie burkinabè.
Les recommandations issues de cette rencontre ministérielle de la Confédération des États du Sahel, seront soumises, au collège des Chefs d’État de l’AES pour validation. De son côté, le Président de la Confédération des États du Sahel, Colonel Assimi Goïta, Chef de l’État du Mali, n’a surtout pas manqué d’exprimer sa satisfaction et son soutien à toute les initiatives pouvant ramener la paix et renforcer la cohésion sociale entre les peuples de l’AES.
Hamissa Konaté