Grève des administrateurs : Suspension des négociations

Le dialogue est désormais rompu entre les syndicats des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale et le gouvernement. La raison de cette crispation ? Les responsables syndicaux protestent avec vigueur contre la nomination d’un militaire au poste de préfet du Cercle de Niono.

Les syndicalistes ont fait savoir leur mécontentement par un communiqué rendu public hier. Réunis au sein de la Plateforme d’action commune, les différents syndicats de secteur de l’administration territoriale portent à la connaissance de l’opinion publique que le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a, par lettre n° 001754/MATD-SG du 10 novembre 2020, saisi le Syltmat et le Synac en vue de requérir leurs avis sur le projet de décret portant modification du décret n° 2015-0067/P-RM du 13 février 2015 fixant les conditions de nomination et les attributions des chefs de circonscriptions administratives pour élargir les conditions de nomination des préfets et de sous-préfets aux sous-officiers, aux officiers subalternes et aux officiers supérieurs, membres des forces armées et de sécurité.

Les organisations syndicales disent prendre acte de cette lettre du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Toutefois, poursuit le communiqué, avant de donner une suite à cette correspondance du ministre, elles affirment avoir été surprises de la nomination d’un militaire au poste de préfet du Cercle de Niono lors du conseil des ministres du 11 novembre 2020 « en violation flagrante du décret dont lui-même demande la modification ».

Pour cette violation flagrante des textes et cette «attitude de mépris et de manque de respect», les syndicats de la Plateforme décident de suspendre toute négociation avec le gouvernement jusqu’à l’abrogation de « la décision illégale de nomination d’un préfet militaire à Niono ». Pour rappel, les syndicats avaient, depuis lundi dernier, déclenché une grève illimitée pour «contraindre» les autorités à donner des réponses à une douzaine de revendications.

Massa SIDIBÉ

source L'Essor

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