L’Etat va débourser 21 milliards de Fcfa sur les 28 nécessaires pour l’achat de 65.000 tonnes de céréales
Environ 5 millions de personnes vulnérables vont être secourues cette année, à travers le plan national de réponse à la sécurité alimentaire. L’état participera au financement de cette réponse à hauteur de 21 milliards de Fcfa pour un coût total estimé à 28 milliards de Fcfa.
L’appui des partenaires techniques et financiers permettra d’absorber un gap de 6 milliards nécessaire pour le besoin d’environ 65.000 tonnes de céréales. Ces informations ont été révélées lors de la rencontre qui a réuni, hier à Bamako, la Commission mixte de concertation entre l’état et les partenaires techniques et financiers. Cette réunion revêt une importance toute particulière, compte tenu du difficile contexte alimentaire et nutritionnelle.
La réunion était présidée par le ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Kassoum Denon entouré des représentants des ministères en charge de la Solidarité, l’Agriculture, l’élevage et de la Pêche, la Santé et des Affaires sociales et l’Administration territoriale. Les partenaires techniques et financiers étaient représentés en l’occurrence par l’Union européenne, l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Unicef. En plus de la présentation du projet de plan national de réponse 2020, la réunion a procédé à l’adoption du compte rendu de la dernière session tenue le 27 février 2019.
Les participants se sont aussi attelés à la présentation et à l’adoption du bilan de l’exercice 2019 et à l’état de la mise en œuvre des recommandations. Les participants ont aussi examiné et adopté les recommandations de la 16è session du conseil national de la sécurité alimentaire.
Le ministre commissaire à la sécurité alimentaire a invité les participants à analyser avec objectivité les documents et à faire des propositions concrètes qui seront présentées aux gouvernement. Kassoum Denon a ensuite indiqué que la rencontre statutaire prépare le Conseil national de la sécurité alimentaire prévu le 25 juin prochain et qui sera présidé par le Premier ministre Dr Boubou Cissé. « Initialement prévue en mars dernier, cette réunion a été différée pour faire face à l’urgence alimentaire entraînée par la pandémie du coronavirus », a souligné le ministre commissaire à la sécurité alimentaire.
Elle a pour but de répondre aux priorités du pays en matière de sécurité alimentaire. Au nombre de celles-ci, figure la réponse à l’initiative du président de la République de distribuer 56.000 tonnes de céréales aux personnes vulnérables dans le contexte de crise sanitaire. « Ce que nous avons déjà commencé », s’est félicité Kassoum Denon avant d’ajouter que dès la semaine prochaine, 16.000 tonnes d’aliments bétail vont être distribuées aux agropasteurs.
La deuxième priorité sera d’apporter la réponse nécessaire aux zones déficitaires confrontées à différentes calamités recensées au cours de l’année 2019. « Malgré les difficultés financières, l’état a mis à disposition jusqu’à 80% des ressources nécessaires pour la mise en œuvre de la réponse aux besoins de sécurité alimentaire », a relevé Kassoum Denon.
Avant d’insister sur la nécessité de conjuguer les efforts. « Nous voulons que tous les intervenants, surtout les ONG, soient mis ensemble pour savoir qui fait quoi, en vue d’éviter les duplications au niveau de la distribution alimentaire », a souhaité le ministre commissaire.
Pour mieux assurer cette coordination, Kassoum Denon préconise la mise au point d’une cartographie des intervenants dans le secteur de la sécurité dans notre pays. Le commissariat à la sécurité alimentaire veut se positionner en véritable coordinateur de l’ensemble des activités visant à améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle au Mali.
Mohamed TOURÉ
Source: L'Essor