La 7è édition du Forum international Afrique développement a été lancée, ce jeudi 27 juin 2024, à Casablanca au Maroc. Cette année, l’édition est placée sous le thème : « Ici, on investit ».
Plus de 2 000 personnes venant de trente pays, notamment des décideurs politiques, des opérateurs économiques, des investisseurs, participent à ce Forum du Maroc. Il va durer deux jours. L’initiative est du Groupe Attijariwafa Bank et son partenaire Almada pour explorer et mettre en valeur les champs d'investissements en Afrique. Here, we invest, en français, ici, on investit, c’est le thème et en même temps, le slogan de cette 7è édition.
D’entrée de jeu, le Président Directeur Général (PDG) du Groupe Attijariwafa Bank, Mohamed El Kéttani, indiquera que l’Afrique est bien positionnée pour devenir un moteur de développement global. « Pour réaliser son plein potentiel, la transformation durable de ses atouts, elle doit s’appuyer sur des politiques à la fois descriptives et inclusives, des investissements stratégiques et une allocation optimisée des ressources », déclare le PDG du Groupe Attijariwafa Bank.
Mais toutefois, il invite les décideurs et les investisseurs à la réalisation du potentiel du continent africain, qui selon lui, est un choix : « un enjeu qui nous invite à engager des ruptures du paradigme, à reconfigurer nos modèles et investir dans le levier de transformation qui nous permettront de faire face aux nombreux défis que nous devons relever », insiste Mohamed Kéttani.
Pour lui, les défis sont d’abord la création d’emploi pour la jeunesse africaine, en faisant du dividende démographique du continent, une force motrice et un levier de croissance économique. Pour cela, il ajoute qu’il faudra investir davantage dans l’éducation, la formation professionnelle, promouvoir l’inclusion, encourager l’entreprenariat, notamment féminin et réduire la fracture numérique, en érigeant le digital comme facteur de développement, tout en accompagnant les startups.
Au menu de cette rencontre, il y aura des sessions plénières, des rencontres B to B, un marché de l'investissement, des expositions sur les potentiels économiques en Afrique. Sur place, le Mali est fortement représenté. Casablanca, ville portière et pôle commerciale située à l’Ouest du Maroc est transformée, pendant au moins, deux jours (27 et 28 juin) en une capitale économique de l’Afrique plurielle, anglophone, arabophone et francophone. Tous les acteurs de développement sont convaincus que l’Afrique dispose de tous les atouts pour s’intégrer dans l’économie mondiale et conforter son développement durable. Tenez par exemple, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLÉCAF) avec 23 pays africains, constitue un marché de plus d’1 milliard 400 millions de personnes. Une aubaine pour les investisseurs et pour la Coopération économique interafricaine.
Et selon le Président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), Mossadeck Bally, 22 000 personnes ont répondu à ce grand rendez-vous du continent. Elles sont notamment des ministres, des chefs d’entreprise, de la presse, des agences de promotion d’investissements. « C’est dans ce genre de Forum qu’on vend son pays, qu’on vend son potentiel, qu’on noue des relations, qu’on fait du networking. On espère que tout ceci va aboutir à 1, 2, 3 et 4 investissements qui vont créer des emplois chez nous au pays », rappelle le patron des patrons du Mali.
L’argent n’aime pas les bruits, dit-on
Ainsi, l’ambassadeur du Mali au Maroc, Fafré Camara, rassure que son pays est une terre d’opportunité en termes d’investissements. « Nous sommes premier producteur de coton en Afrique, 3è producteur d’or en Afrique avec un cheptel très important au niveau de l’Afrique de l’Ouest. Nous avons aussi des secteurs qui offrent beaucoup de potentialités en termes d’investissements. Donc, nous sommes là dans le cadre de la diplomatie économique, qui est aussi prônée par les plus hautes autorités de notre pays », explique le diplomate accrédité du Mali au Maroc.
Pour le Chef de cabinet du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ibrahima Féfé Koné, le Mali dispose d’autres atouts comme la terre, le soleil et une jeunesse très importante. « Nous pouvons donc nous servir de l’exemple du Maroc pour transformer véritablement au niveau de notre pays, tout ce que nous avons comme potentiel en ressources minières, potentiel en ressources énergétiques et potentiel par rapport à la production agricole », ajoute le représentant du ministre de l’Industrie et du Commerce.
Il faut souligner que le Mali participe pleinement aux sessions plénières, qui portent sur des thèmes comme rupture du paradigme, construire des opportunités ou encore un investissement durable pour des sociétés durables. Des thématiques qui mettent la lumière sur des opportunités de coopération, la promotion du commerce et des investissements intra africains.
Sidiki Dembélé/Hamissa Konaté