AN III DU PRÉSIDENT DE LA TRANSITION : La diplomatie offensive du ministre Diop

Toujours dans le cadre des trois ans de l’Investiture du Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, notre Rédaction a décidé, d’aller à la rencontre du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, pour aborder notamment la diplomatie qu’il a menée pour affirmer la souveraineté du Mali et la vision des autorités de la Transition.

 

Force est de reconnaître qu’aujourd’hui, grâce au ministre Abdoulaye Diop, le Mali s’est débarrassé des partenaires faux bond comme la France ou encore la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies au Mali (Minusma). De la tribune des Nations unies jusqu'au départ de la Minusma, en passant par le retrait du Mali de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et du G5-Sahel, le ministre Diop a mené un véritable combat diplomatique pour arriver à cette souveraineté entière du Mali, sans aucun complexe, vis-à-vis de l’ex-puissance coloniale. Et selon le ministre des Affaires étrangères, il fallait adopter « la diplomatie de crise ou offensive » pour affirmer la souveraineté du Mali, la vision des autorités et engager le dialogue avec les partenaires sur cette base. « Il a fallu que nous nous réorganisions, adaptions à cette vision pour asseoir un dialogue avec nos voisins, les organisations africaines ainsi que nos partenaires », rappelle le chef de la Diplomatie malienne.

 

« Le Mali n’a jamais été un pays isolé »

Selon le ministre Diop, le Mali n’a jamais été un pays isolé, mais plutôt, il avait décidé de sortir de certaines organisations sous régionales dont la gouvernance est manipulée par des puissances étrangères. « Certains peuvent percevoir de l’isolement, mais pour nous, c’est vraiment l’affirmation qui gouverne l’action de notre pays, qui a été énoncée et établie par le Chef de l’État. Il s’agit notamment du respect de la souveraineté de notre pays, du respect des choix stratégiques opérés par le Mali et la prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien dans les prises de décisions », s’extase le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali.

 

La Russie demeure le principal partenaire stratégique du Mali

Toutefois, les trois principes qui gouvernent l’action publique restent la condition sine qua none de toute coopération avec l’extérieur. La Russie, selon le ministre Abdoulaye Diop, est le principal partenaire stratégique du Mali. « Elle est respectueuse de cette politique. Aujourd’hui, la Russie est un partenaire stratégique du Mali. Je ne sais pas, si vous l’avez constaté, la seule sortie internationale du Chef de l’État a été la Russie pour participer au Sommet Russie-Afrique. Au cours duquel, il est ressorti dans les entretiens avec le Président Poutine, la nécessité de renforcer la coopération économique et commerciale entre nos deux pays et beaucoup d’autres initiatives ont été prises. Certains projets ont commencé à se matérialiser et le lancement récemment de la construction des centrales solaires en est une illustration parfaite », reconnaît le ministre de la Coopération internationale.

 

Un mécanisme de sécurité collective contre le terrorisme ou toute sorte de menace

C’est ainsi que l’idée de l’Alliance des États du Sahel est née. Pour le ministre Abdoulaye Diop, la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), a commencé dans le cadre d’une mutualisation des efforts sur le plan sécuritaire. Et aujourd’hui sur le terrain, il affirme que les résultats sont probants. « Au-delà de cette Alliance militaire, il a été pensé d’élargir les champs d’action de cette Alliance notamment sur les plans de développement, d’intégration économique et de coordination de l’action diplomatique. Les ministres des Affaires étrangères de nos trois pays (Burkina Faso, Mali et Niger), ont déjà proposé qu’on aille à la mise en place d’une Confédération en prélude à la réalisation d’une Fédération de nos trois États », avoue le ministre malien des Affaires étrangères, ajoutant qu’ : « il y aura d’autres rencontres des ministres de l’AES pour peaufiner les différents documents soumis pour le Sommet des Chefs d’État qui aura lieu bientôt ».

 

Le Mali demande le départ « sans délai » de la Minusma

Après plusieurs mois de tractations entre le Gouvernement de la République du Mali et les Nations unies, notre pays a obtenu la fin de cette Mission onusienne sur son territoire. « Elle ne répondait plus aux attentes des Maliens. D’ailleurs depuis le départ de cette Mission, notre pays est en train de recouvrer, de façon importante, sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire national et d’améliorer la sécurité dans notre pays », rassure le patron de la Diplomatie malienne.

 

Cependant, notre interlocuteur précise que, ce départ ne signifie pas, la fin de la coopération avec les Nations unies. Car dit-il : « les Nations unies notamment les fonds, programmes et d’autres sont ici au Mali depuis l’Indépendance, précisément le 28 septembre 1960, notre pays a établi des relations avec les Nations unies, et nous avons maintenu ces relations avec les Nations unies et ses agences. La Minusma est venue, nous avons travaillé pendant une décennie, elle est partie et maintenant, nous continuons notre collaboration avec cette Organisation internationale », ajoute le ministre Diop.

 

« Après la diplomatie offensive, il faut la diplomatie économique »

Pour le chef de la Diplomatie malienne, le Président de la Transition, accorde une importance capitale aux aspects économiques et culturels de notre pays. Selon lui, dans les mois ou les années à venir, il est important de mettre un accent particulier sur la diplomatie économique. « Nous avons créé le chantier, il y a un plus d’un an. La notion de diplomatie culturelle, est aussi une dimension extrêmement importante », souhaite Abdoulaye Diop, avant d’indiquer que : « le Président de la Transition a déjà décidé de convoquer très prochainement la 11è Conférence des ambassadeurs ».

 

Après des années de combat diplomatique, le Mali se positionne aujourd’hui comme un acteur majeur de la géopolitique. Pour cela, il dispose d’amitiés solides et d’expériences éprouvées. Certainement, cette tendance se poursuivra et se renforcera davantage pour l’honneur et la dignité du Mali.

Alhousseyni Touré/Hamissa Konaté

 

 

 

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