Assemblée nationale : Presque tout est à refaire

«C’est de l’égoïsme !», se sont indignés des journalistes face aux actes de vandalisme causés à l’Assemblée nationale, le 10 juillet dernier et jours suivants, par des manifestants, dans le sillage des actions du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotes (M5-RFP).

En effet, le Réseau des journalistes parlementaires, conduit par son président, Youssouf Diallo, non moins directeur de publication de la ‘’Lettre du peuple’’, a effectué, hier, une visite des locaux saccagés de l’Assemblée nationale. Au cours de cette visite conduite par le directeur de la communication de l’Assemblée nationale par intérim, Bakary Ballo, il s’agissait, pour les hommes de médias, de voir les dégâts causés à la troisième Institution de la République où «presque tout est à refaire» et de témoigner de leur solidarité aux travailleurs.

Des matériels emportés, des bureaux calcinés, par endroits, jusqu’au toit, les manifestants/casseurs n’ont presque rien épargné. Même les portes des bureaux, les effets personnels des travailleurs. Sans parler des chaises de toilettes, du système d’alimentation de la climatisation. Ils ont aussi emporté des produits en stock dans le restaurant. Les manifestants ont, également, endommagé quatre véhicules dont deux appartenant à des particuliers. Il ne reste plus rien de la Radio du Parlement. Un décor d’apocalypse !!!

«Heureusement, ils n’ont pas causé de dégâts aux archives», s’est réjoui le directeur de la communication de l’institution. «De même, le bureau du président a, relativement, été épargné», a ajouté Bakary Ballo qui a signalé qu’il n’y a, heureusement, pas eu de victimes humaines découvertes après ces actes de vandalisme.

«Cependant, a-t-il précisé, il y avait des traces de sang en plusieurs endroits». Probablement du sang de manifestants qui se seraient cognés aux vitres, selon lui. «Suite à cette tragédie, quel état d’esprit anime le personnel ?», a-t-on demandé. Bakary Ballo a indiqué que le moral des travailleurs est au beau fixe. Il ajoutera que malgré le drame, ceux-ci continuent à venir régulièrement.

«Nous sommes même prêts à accueillir les députés de la Transition», a-t-il laissé entendre, sourire aux lèvres. Déjà, une équipe de nettoyage travaille d’arrache-pied pour enlever à l’institution son visage de champ de bataille. «Le secrétaire général de l’Assemblée nationale, Modibo Sidibé gère actuellement les affaires courantes de l’institution, conformément à son règlement intérieur», a révélé notre interlocuteur.

Les hommes de médias ont voulu savoir si le Conseil national de la transition (CNT) pourrait siéger à l’Hémicycle, si ses membres sont désignés. «Bien sûr qu’il peut  y siéger», a répondu Bakary Ballo, très optimiste. Avant d’expliquer que la salle de plénière, qui n’a pas subi assez de dégâts, à part le système de sonorisation et quelques sièges saccagés et du matériel emporté, peut servir de cadre à cet effet. Il a également estimé que le bureau du président de l’institution pourrait toujours servir. Bakary Ballo ajoutera que les travaux de réparation peuvent aller très vite, s’ils sont confiés à plusieurs entreprises expertes en bâtiment. D’après lui, l’estimation des dégâts n’est pas encore connue et demande, également, une expertise avérée en la matière.

En attendant la reprise des travaux de réparation, arrêtée suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, l’équipe de plus de 200 personnes du secrétaire général Modibo Sidibé fait de son mieux pour continuer à faire tourner l’Assemblée nationale.

Bembablin DOUMBIA

source L'Essor

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