Trois ans après sa suspension, le Projet formation professionnelle, insertion et appui à l’entrepreneuriat des jeunes ruraux (FIER), retourne à Kolondiéba avec force, dans la région de Sikasso, pour soutenir davantage les initiatives entrepreneuriales des jeunes ruraux. Des responsables de ce Projet ont déjà évalué la 1ère phase à la Mairie de la Commune rurale de Kolondiéba, avant le lancement prochain de la 2è phase. Mais d’ores et déjà, l’espoir est permis, car plusieurs bénéficiaires affirment l’amélioration nette de leurs revenus.
Initiée par le gouvernement de la République du Mali et le Fonds international de développement agricole (Fida), la 2è phase de ce Projet va accompagner plus de 15 mille 600 jeunes financés ou en cours de financement. Avec un budget de près de 60 milliards de francs CFA, elle aura une durée de sept ans. Et selon le coordinateur du projet FIER, Lamine Diassana, seulement pour cette phase, il est déjà mis en place trois mécanismes de financement.
Lui-même explique : « le fonds de financement va être partagé en trois parties : une partie sera prise en charge par notre projet, l’autre est confiée aux jeunes eux-mêmes et la 3è partie sera assurée par le système financier décentralisé ».
Mais avant ce lancement, les bénéficiaires encouragent vivement l’initiative…
Kadiatou Koné et Massa Doumbia ont tous deux bénéficié de l’accompagnement du projet FIER. Massa raconte son expérience : « j’ai été financé à hauteur de 04 millions 904 mille francs CFA en 2017. Depuis lors, je mène mon activité sans souci majeur. Et Dieu merci aujourd’hui, je gagne bien, car j’arrive à nourrir ma famille et j’ai pu construire une maison ».
Pour sa part, Kadiatou Koné renchérit : « c’est en 2019 que mon mari et moi avons bénéficié du projet FIER. Il a reçu 400 mille et moi 300 mille francs CFA. Après, nous avons cumulé les sommes reçues et travaillons ensemble dans la vente de céréales. Et aujourd’hui, nous avons pu rembourser notre crédit malgré des difficultés. Sinon vraiment, l’initiative est salutaire…».
Quant à Nouhoum Konaté, il est demandeur du projet. Il attend impatiemment l’activation de son financement pour lancer son propre projet. « Mon projet est validé, mais jusque-là, je n’ai pas obtenu le financement. Quand-même, je serai ravi d’être parmi les bénéficiaires du projet », indique notre interlocuteur.
Situé de 247 kilomètres de Bamako, Kolondiéba s’étend sur une superficie de 92 kilomètres carrés. Jusqu’en 2024, le cercle accueille environ 62 mille âmes, selon les autorités communales. Et la population vit majoritairement de l’agriculture, de l’élevage et du commerce.
Hamissa Konaté