Dans un contexte politique compliqué même très compliqué et à moins d’un an de la présidentielle, plus d’une centaine d’intellectuels signent une tribune adressée au président sénégalais. Fatou Sow, Boubacar Boris Diop, Sophie Bessis ou encore Mamadou Diouf interpellent le chef de l’État sur une « violation des droits » et l’« instrumentalisation de la justice »,
Des universitaires, écrivains, ou encore journalistes du Senegal , des États-Unis, de France, ou du Canada… Les signataires disent s’exprimer « par-delà leurs divergences de vue et différences idéologiques, politiques ou culturelles ». Ils condamnent « les limitations apportées à la liberté de mouvement des citoyens », et la « continuelle instrumentalisation de la justice ».
Parmi ces figures emblématiques, Amadou Tidiane Wone, ancien ministre sénégalais de la Culture : « Des actes qui sont posés portent à croire qu'il y a une reprise en main de la justice, notamment du parquet. Nous avons le sentiment de plus en plus exacerbé qu'il y a vraiment une mainmise sur un certain nombre de procédures, notamment politiques. »
Pour les personnalités signataires, « une menace réelle pèse sur la stabilité et la paix sociale du pays ». Elles lancent un « appel à la raison » au président Macky Sall.