La réduction de la fracture numérique, la suppression de certains tarifs du roaming, la création d’emplois massifs sont, entres autres, les résultats obtenus par cette jeune organisation
Le président de la Transition, Bah N’Daw, a pris part cet après-midi par visioconférence à la 9è réunion du Conseil d’administration de l’Alliance Smart Africa. Cette réunion a connu la participation des chefs d’État et de gouvernement de pays membres de l’Alliance, du secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications (UIT), Houlin Zhao, de la commissaire en charge des TIC à l’Union africaine, etc.
Après un tour d’horizon des principales décisions relatives à la 8è réunion de l’organe exécutif tenue à Kigali au Rwanda le 15 mai 2019, les participants se sont penchés, entre autres, sur la réponse de Smart Africa à la Coopération numérique des Nations unies pour une Génération sans limites. Ils se sont également prononcés sur le budget, le plan d’actions 2021 et le rapport d’audit de Smart Africa, avant de procéder au lacement des schémas directeurs de cette institution africaine et de son programme d’ambassadeurs.
Intervenant à l’occasion, le chef de l’État malien, à l’instar de ses homologues membres du Conseil d’administration de ladite institution, a félicité le président Paul Kagamé pour sa vision et son leadership. «Les résultats obtenus résultent de (sa) vision», a déclaré le président Bah N’Daw, avant de saluer les progrès accomplis par Smart Africa «auquel le Mali adhère pleinement».
Parlant de progrès, le chef de l’État s’est dit convaincu que l’Alliance conduira le continent à plus de croissance économique ainsi qu’à la création d’emplois notamment dans le secteur du numérique. En la matière, «je peux, ici, vous affirmer que le Mali a déjà commencé à bénéficier des dividendes de son adhésion à Smart Africa à travers la réalisation de la suppression de certains tarifs du roaming avec les pays voisins», a-t-il indiqué.
Le chef de l’État a réitéré l’importance que le Mali accorde au Projet entrepreneurial jeunes mis en œuvre par Smart Africa pour créer des emplois et booster le taux de croissance économique via l’expansion du numérique. Pour lui, la ligne d’action du Mali, à savoir «l’entrepreneuriat jeune et création d’emplois» fait l’objet de plusieurs initiatives qui seront très prochainement partagées avec l’ensemble des États membres. «Nous y parviendrons à force d’audace, d’imagination et de créativité, le tout, soutenu par une ferme volonté politique de construire une économie numérique durable, solide et inclusive», a insisté le chef de l’État malien.
OPPORTUNITÉS NUMÉRIQUES- Pour ce faire, il importe de se doter, selon le président Bah N’Daw, d’une masse critique de compétences dans l’industrie numérique. En la matière, les efforts en cours méritent alors d’être soutenus et accompagnés aussi bien par le secteur public que par le secteur privé, a-t-il plaidé, tout en précisant qu’il s’agira de travailler ensemble à l’amélioration des compétences à travers le soutien aux universités et à la formation professionnelle afin que les citoyens puissent profiter pleinement des opportunités numériques. Cela afin de parvenir à la réalisation de l’objectif commun. «Concrétiser un marché numérique africain n’est pas au-dessus du continent», a poursuivi Bah N’Daw qui a promis que le gouvernement de Transition ne ménagera aucun effort pour contribuer à la réalisation des objectifs de Smart Africa. Et comme pour soutenir cette affirmation, le chef de l’État a rappelé ceci : «Au Mali, notre ambition, y compris pendant cette courte Transition, est de jeter les bases d’un tel changement de culture, de méthode et de stratégie. L’existence dans l’attelage du gouvernement de Transition d’un département ministériel dédié à l’économie numérique participe de cette ambition».
Rappelons que cette jeune organisation, créée en 2013 à Kigali, a eu comme premier directeur exécutif l’actuel ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Dr Hamadoun Touré. Smart Africa est le fruit d’un engagement des chefs d’État et de gouvernement africains visant à accélérer le développement socio-économique durable sur le continent, en introduisant l’Afrique dans une économie de la connaissance grâce à un accès abordable au haut débit et à l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC).