Le ministre de la Justice, des Droits de l'Homme et Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, a présidé jeudi 19 octobre, le lancement officiel du Plan d'action pour la période 2023-2027 contre la traite des personnes et les pratiques assimilées au Mali. Ce plan va coûter à l’État et ses partenaires près de trois milliards de francs CFA.
Le montant total s’élève à 2 milliards 992 millions de francs CFA. Et, c’est un montant prévisionnel pour la réalisation du Plan d’action 2023-2027 contre la traite des personnes. Il est financé pour une durée de cinq ans. Ce nouveau Plan d’action national est destiné à renforcer et poursuivre les interventions de l’État en matière de lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées au Mali. Il s’articule notamment autour de quatre axes majeurs.
Aux dires de Samaké Oumou Elkairou Niaré, coordinatrice nationale du Comité de lutte contre la traite des personnes, le premier axe concerne la prévention de la traite des personnes. « C’est-à-dire le volet sensibilisation, le deuxième axe concerne la protection des victimes de la traite des personnes, le troisième concerne la poursuite et le quatrième concerne la coopération », explique-t-elle.
Qualifiant la traite des personnes comme une violation « intolérable » de la liberté et de la dignité humaine, le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et Gardes des Sceaux, Mamoudou Kassogué, a salué l’engagement et la détermination du Mali dans le combat contre ce fléau. Pour lui, cette lutte est l’une des plus courageuses batailles pour le minimum de justice sociale. « La volonté du Gouvernement de la République du Mali de lutter contre le phénomène est illustrée, non seulement par la signature et la ratification des différentes conventions et des protocoles, mais aussi, par la mise en place d’un cadre normatif. Il importe de se satisfaire du chemin parcouru par notre pays dans la lutte contre le phénomène », indique le ministre des Droits de l’Homme.
La cérémonie de lancement a enregistré la participation de plusieurs personnalités dont la représentante de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Vanessa Leigh, la coordinatrice régionale du Programme Tipsom/Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), Analissa Pauciullo, le chargé d’Affaires à la délégation de l’Union européenne (UE) au Mali, Pascal Perennec et le chargé d’Affaires à l’ambassade des Pays-Bas au Mali, Roef Van ESS.
Hamissa Konaté