À l’occasion de la célébration des 60 ans de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB), le Pr. Serge Théophile Balima, ancien ministre de la Communication et universitaire, a co-animé, une Conférence publique sur la situation sécuritaire au Sahel. Cette conférence était placée sous le thème : « la Télévision du Burkina, 60 ans après : défis et perspectives face à la situation sécuritaire ».
Durant trois jours, plusieurs thématiques ont été abordées, notamment la situation sécuritaire, la diversification des productions et le défi de financement des médias publics. Parmi les pays invités à l’évènement, le Mali à travers le directeur général de l’ORTM, Hassane Baba Diombélé, avait la casquette d’honneur de ce 60è anniversaire de la RTB à Ouagadougou. Une grande première !
Sur place, il a d’abord partagé son expérience dans la gestion de radiotélévision publique. « Il faut d’abord que l’on sorte de cette situation de guerre. Les défis sont-là, ils sont connus. Aujourd’hui, il est important d’accompagner cet effort de guerre », souligne Hassane Baba, avant de rappeler à la grande question : le défi du financement des médias publics. « Nous sommes confrontés à des problèmes financiers énormes. Je crois que toute la problématique n’est pas connue à un certain niveau. Mais au Mali, nous sentons qu’il y a un effort de nous accompagner », développe-t-il.
Abordant dans le même sens, le directeur général de la RTB, Atéridar Galip Somé, trouve que les défis auxquels nous sommes confrontés sont les nôtres. « C’est des défis en termes de contenu, des défis existentiels, des défis économiques de la télévision nationale », explique-t-il.
Mais, pour l’ancien ministre de la Communication, Pr. Serge Théophile Balima, conférencier, l’un des premiers défis à relever, c’est de pouvoir exister dans un contexte de concurrence face aux menaces sécuritaire. « Dans une telle condition, il faut absolument que la télévision soit davantage engagée en faveur de la libération de notre territoire, qui est aujourd’hui assailli par des ennemis, par des gens qui veulent nous empêcher de vivre ensemble », déclare Pr. Serge Théophile. La télévision, dit-il, doit donner de la voix par rapport à cela. L’autre défi, avance notre universitaire, est de diversifier les productions et s’ouvrir au monde.
Ainsi, il a salué l’initiative des directeurs des télévisions publiques du Burkina, du Niger et du Mali, d’établir une convention de partenariat dynamique.
Hamissa Konaté