Après deux mois de travail acharné, le rapport de la commission de rédaction de l’avant-projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale est fin prêt pour être remis au président de la transition, le Col. Assimi Goïta. Son président, l’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maïga a, une fois de plus, invité les Maliens dans le vestibule pour, dit-il, « se parler, se pardonner, se réconcilier et fixer des bornes afin que, plus jamais, ce qui nous est arrivé …ne se répète encore ».
Paix, sécurité, réconciliation nationale, vivre ensemble, cohésion sociale sont, entre autres, les grandes thématiques sur lesquelles la commission de rédaction de l’avant-projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale a travaillé depuis sa mise en place par le président de la transition, le col. Assimi GOITA, il y a deux mois.
Deux mois, pour une large concertation de toutes les sensibilités et couches socioprofessionnelles du Mali afin de rendre le document de l’avant-projet digeste et inclusif. Ousmane Issoufi Maïga, le maître d'œuvre de cet ambitieux projet de construction de paix et réconciliation nationale au Mali est tout serein. « Nous sommes pratiquement au terme de ce travail. Toutes les commissions que nous avons mises en place ont produit des rapports que nous avons analysés, disséqués. Toutes les forces vives de la nation ont été consultées autant à Bamako que dans toutes nos régions et au niveau des universités » a indiqué le président de la commission de rédaction.
Pour parvenir à ce résultat, deux sous-commissions, à savoir « Paix et sécurité » et « réconciliation, vivre ensemble et cohésion sociale » ont été mises en place pour faire la synthèse de l’ensemble des propositions issues des différentes concertations.
Si la sous-commission paix et sécurité déduit « qu’il n’y a d’issue, sans réconciliation nationale », précisant que la paix se construit sur la base de la recherche de vérité, de justice et du pardon, la sous-commission réconciliation, vivre ensemble et cohésion sociale a, elle, proposé des pistes de solutions pour parvenir à cet idéal.
Des conclusions qui ont toutes été fournies, selon le président, au terme de la série de consultations de toutes les forces vives de la nation et personnes ressources à Bamako comme à l’intérieur du pays.
Qu’à cela ne tienne, Ousmane Issoufi Maïga garde la porte ouverte aux derniers septiques en renouvelant son appel de revenir sur la table de discussions afin de parler sans filtre, se dire toutes les vérités et ensuite « fixer des bornes pour que, plus jamais, ce qui nous est arrivé depuis une dizaine d’année ne se répète encore » a-t-il conclu.
Issa Djiguiba