Signé le 25 août 2023, dans le cadre des efforts pour l’apaisement du climat social au Mali, le pacte de stabilité sociale et de croissance a un an. Une occasion pour les différentes parties prenantes, d’évaluer les avancées dans la mise en œuvre et d’identifier les défis à relever. C’était en marge d’un atelier de validation du rapport sur le dit pacte, le lundi 25 novembre 2024 à Bamako.
A l’occasion du premier anniversaire du pacte de stabilité et de croissance, les différentes parties prenantes, à savoir, le gouvernement et les partenaires sociaux se retrouvent pour faire le point de l’état de mise en œuvre de ce contrat social pour la stabilité au Mali.
Des chemins parcourus, mais de nombreux défis restent encore à relever pour ainsi traduire les différentes réactions des syndicats des travailleurs et du Conseil national du patronat du Mali (CNPM) sur le document.
En effet, si le conseil national du patronat du Mali, salue l’état de la mise en œuvre du « contrat social », notamment, dans le secteur privé, Issa BENGALY, représentant des syndicats du Mali, de son côté, signale être victime d’un piège. « Tout porte à croire que nous sommes victimes d’un excès de confiance » a-t-il indiqué. De plus en plus, ajoute-t-il, « nos militants réalisent que notre choix de signer ce pacte, dont certaines dispositions écartent les dépôts de revendications et les préavis de grève, a été un piège » a-t-il regretté.
Malgré les avancées soulignées par le vice-président délégué du CNPM, Ibrahima SACKO, dans le secteur privé, à savoir, les nombreuses conventions collectives de travail conclues ou en cours de négociation dans les secteurs d’activités aussi divers que le transport, les établissements financiers, les Mines et la pharmacie, l’institution d’un dispositif de soutien de financement des PME-PMI à travers la BCEAO et l’adoption en cours d’une charte des micro, petites et moyennes entreprises, le ministre du Travail, de la fonction publique et du dialogue social, Dr Fassoum COULIBALY a réaffirmé l’engagement du gouvernement à satisfaire l’ensemble des parties prenantes. « Le gouvernement et les partenaires sociaux, fidèles à leur engagement poursuivent la mise en œuvre du pacte de stabilité sociale et de croissance à travers le comité technique de suivi mis en place à cet effet, composé des représentants de l’ensemble des signataires » a-t-il indiqué.
Issa Djiguiba