Modernisation de l’administration : de nouvelles mesures pour révolutionner le secteur postal au Mali.

Modernisation de l’administration : de nouvelles mesures pour révolutionner le secteur postal au Mali

Lors du conseil des ministres du mercredi 11 décembre dernier, le gouvernement a adopté deux décrets fondamentaux destinés à moderniser et à assainir le secteur postal au Mali. Tout en corrigeant les dysfonctionnements relevés par le Bureau du Vérificateur Général relatif au paiement des droits de licence et des contributions des opérateurs postaux, l’adoption de ces textes marque une révolution pour le secteur postal du Mali longtemps à la traine de la modernisation.

Depuis la rectification de la transition, les plus hautes autorités sous la houlette, du Général d’Armée Assimi GOITA ont engagé un vaste chantier de refondation de l’Etat afin de poser les bases d’une nation forte, souveraine, mais surtout soucieuse des préoccupations de son peuple. C’est dans ce cadre qu’en plus des réformes politiques et institutionnelles, plusieurs autres actions telles que le renforcement de l’outil de défense, la digitalisation des moyens de paiement de l’administration ont été initiées pour garantir cette mutation pour un Mali Kura.

Toujours dans cette dynamique,le conseil des ministres du 11 décembre 2024 a adopté deux importants décrets pour moderniser et assainir le secteur postal, pilier et symbole du service public au Mali.

Selon le Ministre de la communication de l’économie numérique et de la modernisation de l’administration Alhamdou Ag ILYÈNE, maitre d'œuvre de cette volonté du Président de la Transition de Moderniser de l'administration par la POSTE, les  deux décrets fixent, pour l’un, le taux de contribution des opérateurs postaux au Fonds du Service Postal Universel et pour l’autre les modalités de fonctionnement et la composition du Comité de gestion du Fonds du Service Postal Universel.

Une révolution qui permettra également de corriger les dysfonctionnements relevés par le Bureau du Vérificateur Général relatif au paiement des droits de licence et des contributions des opérateurs postaux.

En effet, le Bureau du Vérificateur Général dans son rapport 2023 avait mis en évidence le non-paiement des droits de licence et des contributions des opérateurs postaux entre 2019 et 2022.

Avec cette nouvelle mesure, on peut dire sans se tromper qu’un service postal accessible à tous les citoyens maliens, quel que soit leur lieu de résidence, dans le respect des principes d’égalité, de pérennité et d’efficacité économique et sociale est désormais garanti conformément aux dispositions de la loi n°2017-016 du 12 juin 2017, relative au Fonds du Service Postal Universel.

Ce cadre juridique, au-delà de l’amélioration de son système d’alimentation de fonds fait sur la base des subventions de l’État et les 3% de redevances des opérateurs postaux, marque un pas géant de plus dans la volonté des plus hautes autorités du Mali de rapprocher l’administration des citoyens.

C’est pourquoi d’ailleurs, le département de Alhamdou Ag ILYÈNE dans sa communication n’a pas hésité de souligner qu’« avec cette réforme, le Mali se dote d’un secteur postal rénové, capable de répondre aux défis du monde moderne tout en respectant son rôle historique d’inclusion et de service public ».

Il faut noter que l’adoption de ces textes marque une avancée notable pour le secteur postal en dotant l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication et des postes (AMRTP) des instruments juridiques nécessaires pour collecter et répartir les redevances au titre du Fonds du Service Postal Universel.

 

Issa Djiguiba

 

 

 

 

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