La COP 16 sur la biodiversité qui se déroule à Cali en Colombie entame ce lundi sa 2ème semaine avec la session Ministérielle prévue pour Mardi et mercredi.
L’objectif de cette COP 16 est de mesurer les avancées enregistrées dans la mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité, deux ans après son adoption à la COP 15 à Montréal au CANADA. Le constat qui se dégage des plénières de cette 1ère semaine s’est que peu de ressources ont été mobilisées pour la mise œuvre de cette convention sur la biodiversité.
C’est pourquoi les pays en développement demandent aux pays développés d’accroitre les financements, ils réclament la création d’un fonds spécial dédié à la biodiversité qui sera géré par le secrétariat du cadre mondial, ce qui devrait permettre selon eux d’assouplir les conditions d’accès aux financements. Justement l’assouplissement des mécanismes de financements fait également parti des doléances des pays en voie de développement qui visent ces mécanismes complexes. Il y’a des obligations difficiles à tenir pour eux à titre d’exemple : pour bénéficier du financement, un pays doit être parrainé par un organisme de l’ONU, dont les prestations sont prélevées sur les ressources allouées à ce pays, synonyme de manque à gagner. Les pays en développement se battent d’autres parts pour le partage de l’information du séquençage numérique. Une technologie qui permet d’utiliser des ressources génétiques dans l’industrie alimentaires, la fabrication des produits pharmaceutiques et autres.
Puisque ces ressources Génétiques proviennent de chez eux, ces pays exigent qu’une partie des revenues générer par le séquençage leurs soient verser par les pays développés. A la COP 16, il a été aussi question de la restauration des terres dégradées à la faveur d’un panel, organisé par la Banque mondiale et Coanimer par le Ministre de l’Environnement Mamadou SAMAKE qui a révélé que le Mali prévoit de restaurer deux millions d’hectares dont 400 000 à travers le projet de restauration des terres dégradées (PRTD) financé par la banque Mondiale à hauteur de 90 milliards de FCFA pour 7 ans.
Il couvre 08 régions, les autorités souhaitent l’étendre à l’ensemble du pays d’où l’appelle du Ministre Mamadou SAMAKEà la Banque Mondiale et autres partenaires à accompagner le Mali pour atteindre cet objectif.
Le Mali demande également, l’appui des partenaires pour finaliser le processus d’élaboration de sa stratégie nationale de biodiversité et de son plan d’actions qui doit être présenté à la COP 17 prévue en 2026.
En attendant, le Mali a honoré l’engagement pris en 2022 de définir ses objectifs et indicateurs en matière de biodiversité pour la COP 16, il fait partie des 108 pays sur 196 qui ont déjà bouclé ce processus.
SEKOU MAMA TRAORE