CONTRE LE BLANCHIMENT D’ARGENT : Le soutien du Gouvernement au GIABA

Une délégation du Groupe intergouvernemental d'action contre le Blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA), séjourne, dans notre pays. Ce jeudi 03 octobre 2024, elle a rencontré plusieurs membres du Gouvernement, pour notamment s'assurer de l'implication et de l'appui des plus hautes autorités du pays à ce Groupe. La démarche s’inscrit dans la perspective du 3è cycle de l'évaluation mutuelle du Mali.

 

Cette Délégation du Groupe intergouvernemental d'action contre le Blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA), a rencontré hier (jeudi 03 octobre 2024), trois membres du Gouvernement, notamment le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général de Brigade Daoud Aly Mohammedine, celui de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué et le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou. À l’issue de cette rencontre, les responsables du GIABA, voulaient s’assurer de l’implication des autorités maliennes dans la perspective du 3è cycle de l’évaluation mutuelle du Mali, après son retrait « sans délai » de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

« Notre présence ici à Bamako porte sur trois points. Le 1er est de faire en sorte que, le Mali reste membre du GIABA, après son retrait de la Cédéao, à compter de janvier 2024. Le 2è porte sur le processus du Mali, et le 3è est relatif à la pérennisation des gains de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) et des autres autorités compétentes, dans le cadre de la préparation du 3è cycle des évaluations mutuelles dont celui Mali est prévu en début 2025 », déclare le Directeur Général du GIABA, Edwin Harris.

Illico, le ministre malien chargé de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, réaffirme l’adhésion du Mali au Groupe intergouvernemental d'action contre le Blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA). « En dépit des avancées notoires, d’autres difficultés persistent. Au nombre de celles-ci, les conséquences du retrait avec effet immédiat de notre pays et les autres pays de la Confédération des États du Sahel, de la Cédéao, le 28 janvier 2024, ce retrait n’implique aucunement, notre retrait du GIABA, mais plutôt, il induit un changement de statut au sein de l’Institution », affirme le ministre Alousséni Sanou.

 

Ainsi, il rappelle que le Mali a souvent entrepris avec l’appui du GIABA, un important chantier de réforme, qui vise, selon le ministre Sanou, à combler les insuffisances de conformité technique et à renforcer l’efficacité de son dispositif, en matière de lutte contre le Blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Pour preuve, le Patron de l’Économie malienne dira que, l’achèvement de l’évaluation nationale des risques, l’adoption de la nouvelle loi sur la lutte contre le Blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme, permettra, la sortie du Mali du suivi renforcé du GIABA, qui, selon Alousséni Sanou, est l’une des conditions pour les critères de l’examen du 3è cycle des évaluations : « objet principal de votre visite, à savoir la réduction du nombre de recommandations non conformes ou partiellement conformes à un maximum de 10 recommandations ».

Ce plaidoyer de haut niveau a été fructueux, car il a permis au GIABA d’obtenir l’engagement du Mali à œuvrer davantage dans la dynamique d’un appui politique et d’une préparation convenable, en vue du 3è cycle des évaluations.

Hamissa Konaté

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