Le Col. Abdoulaye Maïga à la tribune des Nations unies : « Aux seigneurs de la guerre et du chaos, avec l’aide de Dieu, nous triompherons, encore et toujours, de vos œuvres funestes et diaboliques »

Après la 77e session en 2022, le col. Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, porte-parole du gouvernement était, à nouveau, à la tribune des Nations Unies ce samedi 28 septembre 2024. Lors de ce 5e jour d’écoute des Nations, le ministre d’État a mis à nu les complots contre la nation malienne. 

 

Cette 79ème session est placée sous le thème : « Ne laisser personne de côté : Agir ensemble pour la promotion de la paix, du développement durable et de la dignité humaine pour les générations présentes et futures ».  Le représentant du Mali n’a pas manquer l’occasion de poser la question de savoir « si le choix de ce thème relève d’un hasard ou le résultat d’une construction mentale», tellement la problématique de la préservation des générations reste d’actualité après 79 ans de la signature de la Charte des Nations Unies. En tout cas, si ce n’est un échec des Nations Unies dans leur mission, le ministre pense qu’une évaluation objective avec des recommandations réalistes du système collectif serait salvatrice pour notre devenir.

En effet, le colonel Abdoulaye Maïga a fait ce rappel pour mettre le curseur, une fois de plus, sur l’impuissance, voire le silence complice de l’Organisation des Nations unies face à certaines violations graves et inédites de la Charte des Nations Unies par des acteurs Étatiques que le Mali qualifie de « sponsors étatiques du terrorisme international ».

Parmi, ces nombreuses forces du mal tapis dans l’ombre, le ministre Maïga a voulu citer explicitement la France et l’Ukraine en raison de la gravité de leurs actions dans la déstabilisation du Mali et du Sahel. 

Tout en rappelant les actes d’agression de la France ainsi que son implication dans la promotion de trois types de terrorisme au Sahel à savoir : «terrorisme armé, terrorisme économique et terrorisme médiatique » dont le Mali attend, d’ailleurs des réponses du côté du Conseil de Sécurité afin d’apporter les preuves de cette accusation, le chef de la délégation malienne   regrette aussi des soutiens de l’Ukraine au terrorisme international.  « Les sponsors étatiques étrangers ! Après des années de dénonciation de ces acteurs étatiques qui soutiennent le Terrorisme international, les autorités ukrainiennes ont violé ouvertement et de manière inédite, la Charte des Nations Unies, ainsi que les conventions et résolutions pertinentes des Nations Unies relatives à la prévention et à la lutte contre le terrorisme, lorsque des Officiels de ce pays, ayant confondu la scène internationale et la scène de théâtre, ont avoué la participation active de leur pays à la lâche attaque terroriste ayant visé une patrouille des Forces de Défense et de Sécurité, du 24 au 26 juillet 2024 à Tinzawatène, dans la région de Kidal » a-t-il indiqué.

Une occasion pour le Ministre Maiga de joindre sa voix à la lettre conjointe de la confédération des Etats du Sahel déjà adressée au Conseil de Sécurité des Nations Unies le 19 août 2024 pour, dit-il, dénoncer le soutien des autorités ukrainiennes au terrorisme international ; condamner l’agression contre le Mali ; demander au Conseil de Sécurité de prendre des mesures appropriées contre les autorités ukrainiennes.

Le col. Abdoulaye Maïga s’est en outre réjoui de la Création, le 16 septembre 2023, de la confédération des Etats du Sahel (AES). Une réponse de taille contre les volontés malsaines qui visent à déstabiliser le Sahel. « Dix (10) mois plus tard, (signature de la charte de Liptako-Gourma), précisément, le 06 juillet 2024, les pères fondateurs de l’AES ont, souverainement, décidé de transformer ce mécanisme en une Confédération centrée sur trois axes : la Diplomatie, la Défense et le Développement avant de parvenir à une Fédération. En si peu de temps, des résultats édifiants ont pu être obtenus dans la lutte contre le terrorisme grâce à la mutualisation des moyens de défense, des opérations militaires conjointement menées et un engagement sans faille à éradiquer le terrorisme» a-t-il indiqué tout en saluant cette démarche souverainiste de leurs Excellences Le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Chef de l’Etat du Burkina, Le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali et Le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat du Niger. « Aux seigneurs de la guerre et du chaos, avec l’aide de Dieu, nous triompherons, encore et toujours, de vos œuvres funestes et diaboliques » at-il noté haut et fort dans son allocution.

Au-delà de l’aspect sécuritaire, le ministre porte-parole du gouvernement de la transition du Mali rappelle aussi que le Sahel est extrêmement riche sur beaucoup de plans le permettant de se passer de la dépendance économique des puissances extérieurs. 

« Couvrant une superficie de 2 758 000 km2 , avec 71 millions d’habitants, majoritairement jeunes, l’espace AES est un potentiel économique exceptionnel avec un sous-sol riche de la quasi-totalité des éléments du tableau de Mendeliev. La particularité de la Confédération des Etats du Sahel (AES) réside en l’état d’esprit des Chefs d’Etat, des Peuples et des Forces de Défense et de Sécurité forts de leur dignité et de leur honneur ; motivés plus que jamais par le sang des leurs lâchement versé par des terroristes; décidés à combattre le terrorisme sous toutes ses formes et honorer la mémoire des victimes, civiles comme militaires, sahéliennes comme étrangères, de la barbarie ; déterminés à défendre l’intégrité de leur terre et assurer leur prospérité de manière pacifique, comme le stipule le préambule de la Charte du Liptako-Gourma qui fait référence à plusieurs Organisations internationales, notamment la CEDEAO et des valeurs universelles », a-t-il souligné tout en citant le célèbre écrivain malien Amadou Hampâté Bâ  qui nous enseigne « à trop vouloir jeter une grenouille qui vous dégoûte, elle finit par tomber dans une bonne mare ».

Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement malien a tenu à recadrer des diplomates algériens qui, selon lui, ignorent à la fois l’histoire entre les peuples frères du Mali et de l’Algérie et la contribution exceptionnelle du Mali à la guerre de libération algérienne, en s’ingérant gravement dans les affaires intérieures du Mali.

 

Issa Djiguiba

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