Le Mali et la société des mines de lithium de Bougouni ont signé une convention sur l’exploitation de Lithium au Mali. Cette Mine aura une capacité de production de 230 mille tonnes par an. L’exploitation débutera dès le 1er trimestre 2025.
La refondation de l’Etat avec une stabilité macroéconomique. Un objectif difficilement atteignable au Mali sans une bonne gestion de ses ressources extractives. C’est conscient de cette perception que les plus hautes autorités de la transition ont lancé de vastes réformes du code minier et de son contenu local en 2023. Après cette phase, place aux actions qui mènent directement à la souveraineté économique du Mali. En effet, le jeudi 31 octobre 2024, le ministre de l’Economie et des Finances Alousséni SANOU et son collègue chargé des Mines, Dr Amadou KEITA ont paraphé, au nom de l’Etat du Mali, une convention avec la société des mines de lithium de Bougouni. Ce partenariat porte sur un investissement conséquent de 175 milliards de francs CFA pour l’exploitation de Lithium au Mali avec une capacité de production de 230 000 tonnes par an. Selon les partenaires, les premiers minerais sont attendus dès le premier trimestre de 2025.
Comme le dit l’adage, « un bonheur n'arrive jamais seul», cette signature de convention annonce aussi la concrétisation de la construction d’une mine d’exploitation de lithium concentré enrichi à 5,5%.
Prévue en deux phases avec une capacité de production de 25 000 tonnes par mois pour la première phase et la seconde de 230 000 tonnes par an, l’usine d’exploitation du Lithium créera 500 emplois directs.
Ce qui est plus réjouissant, c’est que ce projet respecte strictement le code 23 dans lequel la part de l’Etat du Mali passe de 20 à 30% et 5% pour les investisseurs privés. Cela dit, tout est mis en œuvre pour assurer l’intérêt du Mali et du peuple malien. D’ailleurs, les ministres Alousséni SANOU et Amadou KEITA, respectivement en charge de l’économie et des finances et des Mines ont insisté, lors de cette signature sur le respect strict des engagements contractuels endossés à ce nouveau code minier.
Au-delà des mots, cette dynamique de sauvegarde des intérêts du Mali et des Maliens a incité à l’ajustement des transactions de ce projet afin de les adapter au code minier 2023. « Il y’a eu des transactions, il fallait régulariser les transactions qui se sont passées entre actionnaires. C’est suite à cette régularisation qu’on a demandé un paiement de 15 millions de dollars soit à peu près 10 milliards de francs CFA, dont les 50% seront payés les cinq jours qui suivent cette signature d’aujourd’hui et le reste 50,31% mars 2025 » a indiqué le ministre SANOU tout en ajoutant que le Mali « va avoir un impact annuel minimum de 66 milliards » sur ce projet.
Alouséni SANOU s’est réjoui également de l’impact positif de ce projet sur des entreprises, les ménages et la population autour de ces sociétés minières conformément au contenu local.
Du côté du partenaire également, les mots sont rassurant. Tout est sur une bonne voie pour un démarrage de l’exploitation au premier trimestre 2025. Selon Bernard Aylward CEO de KODAL MINING PLC qui se réjouit de la collaboration fructueuse autant avec l’Etat du Mali qu’avec les communautés locales.
Issa Djiguiba