Le Forum des partis et mouvements politiques (FPMP) et l’Initiative des partis politiques sur la charte (IPAC), unissent désormais leurs forces pour réformer la Charte des partis politiques. Les deux regroupements ont rendu public, le mardi 11 mars 2025, un « document consensuel », qui propose entre autres la révision des conditions de création des partis politiques, la réglementation de la transhumance politique et l'attachement au pluralisme politique. Selon le document, la démarche vise à « moderniser » et à « encadrer » la vie politique au Mali.
Cette « signature solennelle du document consensuel » entre le président du Forum des partis et mouvements politiques (FPMP) et le président de l’Initiative des partis politiques sur la charte (IPAC), s’est déroulée à la Maison de la presse du Mali. En première ligne : des « leaders politiques clés » tels que Me Mountaga Tall et Mamadou Oumar Sidibé, qui ont apposé leur signature au bas de ce document ambitieux. À travers donc cet engagement, les deux regroupements entendent œuvrer à l’adaptation de la Charte des partis politiques à la nouvelle Constitution du Mali.
Selon le président de l’IPAC, Me Mountaga Tall, ils ont travaillé dans le sens d’une vision totale. « Des propositions ont été formulées par l’IPAC et par le Forum, et en aucun moment, il ne s’est agi de savoir d’où vient une telle ou telle proposition, mais il s’agissait seulement de prendre en compte la proposition la plus conforme aux intérêts de nos compatriotes, aux intérêts du peuple malien et aux intérêts des partis politiques du Mali sans aucun esprit corporatiste », a souligné le président de l’IPAC.
Transparence, responsabilité et éthique : des réformes bientôt sur la table du Gouvernement…
Aujourd’hui, le FPMP et l’IPAC plaident pour le « maintien du principe de déclaration préalable » pour la création des partis politiques, condamnent le nomadisme politique en cours de mandat, appellent à veiller au strict respect de toutes les règles d’éthique en matière d’alliance des partis politiques en période électorale sans oublier la redevabilité des élus en cours de mandat et affirment la nécessité du maintien de la subvention accordée aux partis politiques, en actualisant les conditions d’éligibilité à cette subvention. Ce n’est pas tout.
Ils insistent sur l’« exigence pour les partis de tenir leurs réunions conformément à leurs statuts » et la « nécessité d’un siège distinct du domicile privé ». Ces mesures ont pour objectif d’« assurer une meilleure transparence et responsabilité dans la moralisation de la vie politique ».
La déclaration rendue publique engage également le FPMP
Une occasion pour son président, Mamadou Oumar Sidibé, de déclarer : « nous présidents et présidentes des partis politiques du Mali engagés au sein du Forum des partis et mouvements politiques (FPMP) et de l’Initiative des partis politiques sur la charte (IPAC), proclamons notre attachement au multipartisme intégral comme étant une conquête de haute lutte du peuple malien et un droit inaliénable à préserver en toutes circonstances, œuvrons à l’actualisation et à la modernisation, à la règlementation stricte des conditions de création des partis politiques et à la réduction du nombre des partis politiques par des mesures incitatives ».
Ce "document consensuel" fera l’objet d’une large diffusion et sera transmis aux autorités de la Transition, promettent les leaders de ces deux regroupements politiques.
Hamissa Konaté