La 3è édition des Journées du poisson a débuté hier au Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ. Initiées par le ministère de l’Élevage et de la Pêche, en collaboration avec l’Interprofession de la filière poisson et l’Assemblée permanente des chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), ces Journées visent à valoriser davantage le sous-secteur de la pêche et favoriser les investissements pour garantir un avenir durable à la filière, qui est essentielle pour l’économie, la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays. Et elles prendront fin demain (samedi 11 janvier 2025).
Au Mali, la pêche artisanale demeure l’un des piliers de l’économie nationale. En plus de la fourniture des produits alimentaires, elle constitue également un vecteur majeur de création d’emploi et de réduction de la pauvreté. En effet, la pêche artisanale mobilise 70 mille travailleurs directs, génère 285 mille emplois indirects et représente 7% de la population active. Ces chiffrent témoignent à suffisance de l’importance du secteur pour l’économie nationale. Et aujourd’hui, avec seulement 130 mille tonnes, le Mali est le 3è pays producteur de poisson d’eau douce en Afrique après le Kenya et l’Ouganda.
Pour donc faciliter à la famille de l’Interprofession de la filière poisson d’entreprendre d’autres activités de développement, le président de cette filière, Cheick Oumar Diaouré Maïga, demande l’inscription à l’ordre du jour au prochain Sénat, l’institutionnalisation des Journées du poisson, le payement des factures et des intrants de pêche.
Pour le chef du département de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, ces Journées s’inscrivent en droite ligne de l’axe trois de la feuille de route, instruite au gouvernement par le Président de la Transition. « Donc, que ces Journées soient un espace d’échanges, de rencontres, de sensibilisations et d’informations sur la pêche et l’aquaculture. C’est également une tribune de communication et de promotion pour les différents acteurs, qui contribuent énormément au rayonnement de la pêche et de l’aquaculture au Mali », précise le ministre de l’Élevage et de la Pêche.
Placée sous la présidence du Président de la Transition et parrainée par le Premier ministre, cette 3è édition donne également des opportunités aux acteurs d’exposer leur savoir-faire. Et pour le représentant du Premier ministre, Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, garde des Sceaux, le Mali a un besoin annuel de 300 mille tonnes de poisson, alors que : « nous produisons autour de 130 mille tonnes, ce qui est largement en dessous de nos besoins. Donc, nous pensons également que l’organisation d’un tel cadre va permettre aux différents acteurs d’échanger et surtout de voir comment trouver une solution afin de combler ce déficit de production, et éviter l’importation du poisson de mer ou tout autre poisson venant de l’extérieur ».
Au menu de cette rencontre, plusieurs activités sont inscrites au programme. Il s’agit notamment d’une foire-exposition sur le savoir-faire local, des conférences débats et une course de pirogue avec à la clé le grand prix du Président de la Transition. La cérémonie d’ouverture de cette 3è édition des Journées du poisson a été marquée par la visite des stands par des membres du gouvernement.
Hamissa Konaté
