Dans le cadre de la refondation en cours au Mali, les plus hautes autorités de la transition ont entériné une des recommandations des assises nationales à travers le Programme national d’éducation aux valeurs (PNEV). Après la phase d’élaboration, le comité a entamé un vaste programme de vulgarisation auprès de l’ensemble des forces vives de la nation. Il était en face des hommes de médias, le mardi 15 octobre 2024, qui ont rassuré de leur accompagnement dans la vulgarisation du document à travers la création des contenus positifs, la collaboration avec les institutions, la lutte contre l’acculturation et la désinformation.
Le Programme national d’éducation aux valeurs (PNEV) est un document de 300 pages centré sur les valeurs scolaires, universitaires, citoyennes, panafricaines et parentales dont chaque Malien doit désormais s’approprier.
C’est ainsi que la presse malienne, en tant que quatrième pouvoir grâce à sa capacité d’influencer l’opinion publique a bénéficié d’une session d’appropriation du document, le mardi, afin de contribuer à sa vulgarisation.
Pour Alhamdou Ag Ilyene, ministre de la Communication, de l’économie numérique et de la modernisation de l’administration, la presse et les médias de communication doivent jouer un rôle central dans ce processus. « Vous êtes les voix et les yeux du peuple, les relais des inspirations, des préoccupations et aussi les porteurs d’espoir. Votre influence sur l’opinion publique est immense, car c’est à travers vos reportages, vos débats, vos analyses que se forge la conscience collective de notre peuple ».
A côté de ces avantages, cette rencontre a été également l’occasion de se mettre d’accord sur certains inconvénients qui peuvent naître des prises de position des hommes de médias sur des questions où ils devaient être des relais d’information. En effet, Mohamed Sélikènè Coulibaly, Chef de la mission d’Appui à la Refondation de l’Etat précise : « votre travail, ce n’est pas de donner votre opinion, mais de faire parler les autres ou avoir la science nécessaire de partager vos connaissances à tout le monde ». Rappelant que « n’est pas journaliste qui le veut, c’est une vocation », le Chef de la mission d’Appui, indique que quand on fait le choix d’être journaliste, il faut aussi respecter ses principes.
Tout cela pour prévenir sur d’éventuelles conséquences d’une mauvaise exploitation de la presse et des médias. Dans la même logique, Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions rappelle que « si l’exposition à des cultures différentes à travers les médias peut être bénéfique pour l’ouverture d’esprit et l’acceptation de la diversité, il est essentiel de rester vigilant face à un risque d’acculturation déviante et à l’influence néfaste des médias sur nos valeurs ». Ainsi, il invite la presse à assurer avec responsabilité la diffusion et la promotion des valeurs à travers la création des contenus positifs, la collaboration avec les institutions, la lutte contre l’acculturation et la désinformation.
Le deuxième vice-président de la Maison de la presse, M. Ibrahim Traoré a, quant à lui, donné les assurances de l’accompagnement de l’ensemble de la presse malienne, notamment, pour une bonne vulgarisation du Programme national d’éducation aux valeurs (PNEV).
En outre, il a été souligné que la promotion d’une éducation civique, morale et patriotique au Mali ne saurait être possible sans le renforcement des valeurs scolaires, universitaires, citoyennes, panafricaines et parentales.
Issa Djiguiba