MONTEE EN PUISSANCE DES FAMA : Des éditorialistes chevronnés invitent les journalistes à jouer leur partition

Dans une exclusivité accordée à ORTM1, Alexis Kalambry, directeur de publication du journal Malitribune et Sékou Tangara, directeur d’Africable télévision appellent tous les journalistes à jouer leur partition dans le traitement de l’information sur les opérations que mènent les FAMa sur les théâtres. Ils pensent que la presse doit véritablement accompagner l’Armée dans sa reconquête de l’intégrité territoriale de notre pays.

Alexis Kalambry, directeur de publication du journal Malitribune : «…Pour une fois, grâce aux FAMa, les lignes bougent. On pense que c’est le bon moment, c’est pour ça que tout le monde doit jouer sa partition. Il est du rôle de la presse d’accompagner cet enthousiasme et de la refléter. Il s’agit d’une question nationale. À la limite, nous sommes le reflet de la population du sentiment et du ressenti général. Ce ressenti est une fierté par rapport à nos FAMa. Ils sont en train  de faire ce à quoi nous rêvons depuis longtemps. En 10 ans,  beaucoup d’eau ont coulé sous le pont. En 10 ans, nous avons eu le temps d’apprendre de nos erreurs et de nos naïvetés, souvent en croyant, de la bonne foi du camp d’en face. En 10 ans, on a vu que cette reconquête n’est pas la béllatiao. Il n’y a pas un journaliste extraterrestre. Nous sommes Maliens et nous avons un pays en péril. Nous avons, en tant que journaliste, en tant que Malien, un rôle à jouer. C’est une question nationale, c’est une question de survie de notre pays. C’est une préoccupation de tous les Maliens aujourd’hui. Ce qu’on peut faire en tant que journaliste, pour la reconquête du territoire national, nous devons jouer notre partition », soutient le doyen Alexis Kalambry.

 

Sékou Tangara, directeur d'Africable télévision, a aussi abordé dans le même sens que son confrère  Alexis : « le traitement que nous faisons, c’est un traitement en tenant compte des enjeux, car nous sommes dans une guerre informationnelle et communicationnelle. Il y a 10 ans, l’Armée avait conquis Anéfis, dans la conquête des villes Gao, Tombouctou et Kidal. Mais, on avait été bloqué aux portes de Kidal après Anefis. La façon dont on avait traité ces informations, il y a 10 ans, est différente de la manière dont on est en train d’aborder la montée des FAMa vers le Nord.

 

Tous les journalistes doivent tenir vraiment compte des enjeux géopolitiques et stratégiques. On ne peut plus se contenir simplement dans le respect de l’éthique et de la déontologie. Ici, nous abordons le sujet en tant que Malien avant d’être journaliste. Quand, on prend l’exemple sur les Etats-Unis, ils ont ce qu’ils appellent la voix de l’Amérique. Les Anglais ont la voix de la Grande Bretagne. Ils ont BBC. Les Allemands ont la voix de l’Allemagne. La Russie pareille, et la France a RFI, France 24. Quelle est la voix du Mali ?

 

En tant que journaliste, on doit se poser cette question-là. Au-delà des médias étatiques, la presse dans son ensemble doit avoir une seule voix pour défendre le Mali et ses intérêts. Ce n’est pas pour soutenir une personne ou un clan, mais plutôt de défendre un idéal commun, une idéale reconquête de l’intégrité territoriale de notre pays. Je suis content de ce que l’Armée donne comme résultats », se réjouit Sékou Tangara.

Hamissa Konaté

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