Aujourd’hui, la Société de production des aveugles du Mali (Sopram) vit des moments difficiles. Cette société malienne dispose des boîtes de craie en quantité, bloquées pour mévente. Conséquence : la société a un stock de plus de 140 milles boîtes de craie non écoulées. D’où l’interpellation du chef de l’État Col. Assimi Goïta.
Survie menacée !
Les aveugles n’ont d’autres débouchés que l’usine de fabrique de craies, sinon ils font recours à la mendicité. Le travail dans cette usine leur permet de subvenir à leurs besoins. Il contribue aussi à leur épanouissement socio-économique. « C’est grâce à ce travail que je parviens à subvenir à mes besoins. Mais actuellement, la situation de la société m’inquiète. Ça fait neuf mois que je suis sans salaire », confie le chef de la production de craies de la Sopram Almamy Gana.
En plus d’insérer les malvoyants, cette usine valorise également la production locale. Même si, la qualité des craies produite reste appréciée par des consommateurs, son écoulement sur le marché coupe le sommeil aux fabricants. D’où l’appel de Modibo Kéita, magasinier de la Sopram, au chef de l’État. « Je demande au Président de la Transition, Son excellence Assimi Goïta de faire tout pour prendre une décision politique afin que les craies stockées ici à la Sopram puissent être vendues. Cela nous fera un très grand plaisir. Et, ça va même sauver l’usine de beaucoup de pertes économiques », lance Modibo.
Créée en 1972, l’Union malienne des aveugles (UMAV) vise à faciliter l’insertion socio-professionnelle des aveugles, cela à travers sa société Sopram. Cette société est spécialisée dans la production de craies, serpillières et meubles. L’unité qui fabrique des craies emploie au moins 25 ouvriers et forme plus de 100 autres à travers ses structures de formations professionnelles.
Hamissa Konaté
