Contre le terrorisme et le banditisme de grand chemin, les Forces armées maliennes et sénégalaises montent désormais la garde à Diboli et ses alentours. Cela jusqu’à la fin de l’année 2025. Cette décision de la hiérarchie militaire du Mali et du Sénégal a pour objectif de renforcer la sécurité des paisibles citoyens et sauvegarder le Fleuve Falémé, qui souffre aujourd’hui de l’exploitation illégale de l’or. Ces patrouilles conjointes ont commencé depuis le 20 février dernier à la frontière Mali-Sénégal.
Cette collaboration bipartite entre les Forces armées maliennes et sénégalaises fait suite à une réunion de haut niveau tenue ici à Bamako les 6 et 7 février dernier entre les ministres de la Défense du Sénégal et du Mali. Les Forces déployées ont commencé avec les premières opérations contre le terrorisme, le banditisme transfrontalier, le vol de bétail, la drogue et surtout la lutte pour la sauvegarde du Fleuve Falémé. Ce Fleuve relie le Sénégal au Mali en passant par d’autres pays de la sous-région.
Au cours de la cérémonie de lancement, les deux commandants de la zone N°4, ont rappelé les liens historiques qui existent entre le Mali et le Sénégal, avant de souligner l’importance de la bonne collaboration surtout militaire. Pour le Commandant de la zone de défense N°4 du Sénégal, Colonel Simon Sarr : « ensemble, nous allons œuvrer pour la sécurisation des populations qui vivent de part et d’autre dans notre frontière commune ».
Et pour le Commandant de la zone de défense N°4 du Mali, Colonel Moussa Ongoïba : « la sécurité est d’abord le renseignement, celui qui n’est pas renseigné, ne peut pas faire la guerre. Mais d’où vient le renseignement ? Il vient de vous (population), qui constituez notre domaine de définition, mais quand cette population pense que les Forces armées et de sécurité sont leurs ennemis, quel que soit alpha, on ira nulle part ».
Et ces patrouilles communes vont se poursuivre jusqu’en fin 2025.
Hamissa Konaté