SEMAINE NATIONALE DE LA JUSTICE : Une étape majeure pour la réussite des réformes engagées par les autorités de la Transition

La 3è édition de la Semaine nationale de la justice a démarré hier (lundi 13 janvier 2025) au Centre international de conférences de Bamako (CICB). Placée sous le thème : « la justice à l’ère des reformes », la Semaine regroupe pratiquement tous les acteurs du secteur pour une justice plus efficace et crédible. D’ores et déjà, le ministre chargé de la Justice et des Droits de l’Homme, garde de Sceaux, Mamoudou Kassogué, réaffirme sa détermination et son engagement ferme à combattre toutes formes d’abus et de déviances dans l’accomplissement du service public de la justice, quel que soit l’auteur.

 

Cette Semaine dédiée à la justice a notamment pour objectif de rapprocher davantage la justice des usagers afin de réinstaurer la confiance, qui semble être perdue entre les juges et les justiciables.

Donc, le grand corps malade d’antan de la justice malienne a-t-il retrouvé une santé de fer en 2024 ?

La réponse est oui. Du moins, c’est ce qu’affirme le président de la Commission d’organisation de la Semaine nationale de la justice, Dr. Boubacar Sidiki Diarrah, secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, garde de Sceaux, devant les autres acteurs de la justice, y compris le 1er responsable du département Mamoudou Kassogué.

 

Dr. Boubacar Diarrah rappelle opportunément les deux nouveaux Codes adoptés récemment, ce qui selon lui, apporte des réformes profondes dans le secteur de la justice, notamment au niveau de la protection des droits de l’homme, la lutte contre la corruption et l'amélioration de l'accès à la justice. D’ailleurs, lui-même explique : « le nouveau Code pénal compte aujourd’hui 102 articles contre 328 dans l’ancien et le nouveau Code de procédure pénale compte également 1 373 articles contre 634 dans l’ancien. Donc, nous pouvons affirmer que notre grand corps malade a retrouvé une santé de fer en 2024, et il ne cesse d’étonner par ses performances ».

Selon le dernier sondage de Mali Mètre 2024, les valeurs indiciaires de confiance en la justice malienne sont passées de 30 à 72%. Il ressort également de cette enquête d’opinion que le niveau de confiance en la justice s’est beaucoup amélioré au cours de ces dernières années, avec un taux de 72% en 2024, soit une augmentation de 18% par rapport à l’année dernière. En clair, il est passé de 54% en 2023 à 72% cette année.

 

Corruptions ou vols à ciel ouvert, délinquances ou gabegies financières, surfacturations ou je m’en foutisme, dans l’accomplissement du service public, le ministre Mamoudou Kassogué arrive de pleins pieds avec fermeté…

Ces progrès significatifs ont été réalisés grâce aux combats menés par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, garde de Sceaux, Mamoudou Kassogué. L’impunité jadis générée par le vide juridique et l’insuffisance de la loi s’agissant de certains comportements socialement condamnables ou contraires à nos valeurs sociétales et culturelles, n’existent plus. Mais pour davantage lutter efficacement contre le fléau de la corruption, le garde de Sceaux rappelle aux acteurs de la justice la citation du doyen Kéba M’Baye dans l’exercice de leur profession.

Il cite : « que ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir et en abusent, ou qui se sont enrichis en foulant aux pieds les règles d’éthique, se le disent bien, ils n’inspirent aucun respect aux autres. Or, le respect de ses concitoyens est le bien le plus précieux du monde. C’est le seul qu’il faut désirer, qu’il faut rechercher. C’est le seul qui est admiré », fin de citation, affirmant sa détermination et son engagement ferme à combattre toutes formes d’abus et de déviances dans l’accomplissement du service public de la justice, quel que soit l’auteur.

 

Doter notre pays d’une justice plus efficace et débarrassée de toutes formes d’impunité, est désormais le nouveau combat des acteurs de la justice…

« Cette 3è édition m’offre l’heureuse occasion d’exprimer notre gratitude réitérée à l’endroit du Président de la Transition, Chef de l’État, Son excellence Général d’Armée Assimi Goïta, pour son accompagnement et son soutien constant et inestimable à notre département dans la mise en œuvre de cette activité depuis le lancement de cette belle initiative en 2022 », reconnaît le ministre chargé de la Justice et des Droits de l’Homme, Mamoudou Kassogué.

 

Et d’ajouter : « le Président de la Transition, Chef de l’État, vient de nous instruire la création de la médaille de mérite de la justice. Dans le même ordre d’idée, nous envisageons l’institution du prix de l’intégrité judicaire, feu Daniel Amagoun Téssougué ».

Plusieurs activités sont inscrites au programme de cette Semaine comme la visite du Tribunal de travail rénové, la formation collégiale au niveau du Pôle national économique et financier, la sensibilisation sur l’harmonisation et l’utilisation des symboles de l’État à Kayes, le lancement d’un nouveau logiciel de gestion des dossiers judiciaires et la visite à Mopti de l’hôtel de justice. Il s’agit donc à travers cette Semaine de mettre en lumière le monde de la justice malienne pour le bon fonctionnement de la société.

La cérémonie d’ouverture de la Semaine a été marquée par la remise d’exemplaires du Codé pénal et du Code de procédure pénale aux présidents d’institutions de la République et d’autres acteurs du secteur.

Hamissa Konaté

 

 

 

 

 

 

 

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