Toujours en Russie où le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop, a co-animé, ce samedi 09 novembre 2024, à Sotchi, un panel de très haut niveau, avec des conférenciers denses ou chevronnés, si vous voulez, comme l’activiste Nathalie Yamb et beaucoup d’autres personnalités connues pour leur franc-parler.
Placé sous le thème: « Russie-Afrique : le combat pour la vérité », ce panel a été développé par sept panélistes, dont le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop et l’activiste Nathalie Yamb, qui dénonce régulièrement les politiques impérialistes en Afrique. À l’unanimité, tous reconnaissent que, l’heure de la vérité a sonné pour Afrique, la vérité sur le néocolonialisme et toutes les injustices infligées au continent africain. Donc, il est temps de mettre le holà au néocolonialisme programmé.
Ce système de l’ex-puissance coloniale est toujours présent en Afrique :
Rationnelle, mathématique et méthodique, la stratégie de l’ex-puissance coloniale plane toujours, malgré des sacrifices consentis par l’Afrique et l’Union soviétique. Pour donc maintenir une concurrence saine en Afrique, la représentante du ministre russe des Affaires étrangères, Mariam Zakharova, dévoile la stratégie des « ex-métropoles occidentaux », qui selon elle, imposent leurs lois, en s’appuyant sur les outils du néocolonialisme, pour maintenir leur domination et continuer à traiter l’Afrique comme ça été dans le passé. « Quand, je dis néocolonialisme, je parle des manifestations les plus diverses, idéologiques, politiques et économiques, mais aussi, la manipulation de la conscience des peuples, la provocation des coups d’État et des conflits, imposer des approches destructives, le sabotage informatique, la pression financière et économique », déplore la représentante du ministre russe des Affaires étrangères.
Pour assurer ce combat de liberté totale du continent africain, il faut protéger les lanceurs d’alerte, insiste la panafricaine Nathalie Yamb
Alors, face à cette iniquité sans fin, que faut-il faire ? La solution, aux dires des panélistes, passe par la dénonciation et la création de nouvelles alliances. Pour l’activiste Nathalie Yamb, ceux qui osent dénoncer et remettre en cause le système, afin de faire éclater la vérité, qu’ils soient activistes, politiques ou militaires, doivent être protégés, promis ou portés, à la tête de nos États. Ensuite, propose-t-elle, il faut établir une cartographie précise et détaillée de toutes les manœuvres, de toutes les connivences et de tous les pièges du système actuel et définir des réponses à chacun d’entre eux.
En ce qui concerne le Mali et le Sahel, la vérité saute à l’œil
En septembre 2023, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont décidé de créer, l’Alliance des États du Sahel (AES), devenue aujourd’hui, Confédération des États du Sahel, qui mène un combat acharné contre toutes manœuvres d’imposition ou d’ingérence intérieure dans les affaires de ces trois pays. Ces combats ont pour objectif de se débarrasser définitivement du système néocolonial. Même aujourd’hui, cette Confédération travaille, en étroite collaboration avec ses partenaires sincères dans plusieurs domaines sensibles, pour retrouver son autonomie sécuritaire et développement économique. « Nous voulons un espace où nous pouvons travailler à faire en sorte que, notre développement ne soit pas dicté par Paris, Washington ou ailleurs. C’est pourquoi, nous voulons des partenariats respectueux, sincères et gagnants-gagnants. Mais, nous ne sommes plus dans la dynamique, d’être sous contrôle des gens », rappelle le Chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop.
En tout cas, Russes et Africains sont décidés à mener et gagner ensemble le combat de la vérité à travers la création d’un monde multipolaire, voilà d’ailleurs, tout l’intérêt de cette première Conférence ministérielle Russie-Afrique.
Sidiki Dembélé/Hamissa Konaté