Les travaux d’aménagement en 2×2 voies du tronçon reliant le 3è pont de Bamako à la Route nationale n°6 (RN6) d’une longueur de 3,26 km, y compris la construction d’un échangeur et la réhabilitation de la section Tour d’Afrique-Yirimadio (6,5 km) accusent un énorme retard.
Le taux de réalisation de ce chantier est estimé à près de 50%. Le délai est consommé à hauteur de 90%. Le constat a été fait, hier, par le ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo.
Les travaux confiés à l’entreprise Razel pour un délai de 18 mois ont démarré le 1er octobre 2018 pour un montant de plus de 32,291 milliards de Fcfa. Selon les responsables de l’entreprise, ce retard s’explique par le fait que les réseaux concessionnaires (EDM.sa, Somagep. sa, Orange-Mali, Malitel, la SMTD et certaines propriétés privées) ont tardé à libérer les emprises.
«Il fallait mettre les réseaux hors emprise pour commencer les travaux. Parfois même pendant les travaux, on tombe sur des conduites de fils électriques ou de fibre optique. En plus, il y a la circulation qui ralentissait les travaux», a déploré Elarbi Elarchi, chef de la mission de contrôle.
Malgré les difficultés, le ministre Makan Fily Dabo a demandé à l’entreprise d’avancer sur les travaux. Il s’est, par ailleurs, montré ferme quant au respect du délai contractuel.
«Quand les travaux commencent, il faut que l’administration et les entreprises respectent leurs engagements. L’entreprise a pris l’engagement d’achever l’ensemble des travaux à la fin du mois de février 2021. Je veillerai pour que cette date soit respectée», a-t-il dit, ajoutant qu’il pourrait effectué des visites inopinées pour s’assurer de l’avancement normal des travaux. Cela pour soulager les populations qui ont, selon lui, trop attendu.
Le ministre des Transports et des Infrastructures a saisi de l’occasion pour inviter les entreprises et les prestataires à se conformer aux exigences des populations. «Nous devons nous inscrire dans la dynamique de résultats et d’actions sur le terrain et arrêter de trop parler», a-t-il déclaré, en faisant savoir que maintenant les populations ont besoin du concret.
Babba B. COULIBALY
Source : L'Essor