ABDOULAYE DIOP À SOTCHI, EN RUSSIE : « Il ne faut pas se voiler la face, le terrorisme est fabriqué et soutenu »

Dans les échanges directs sur « le combat pour la vérité », à Sotchi en Russie, dont-il a coanimé ce panel, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop, est revenu sur le terrorisme au Sahel, qui selon lui, est fabriqué et soutenu par des puissances coloniales.

 

Abdoulaye Diop, ministre : « Aujourd’hui, pour nous dans le Sahel, notamment au Mali, il ne faut pas se voiler la face, le terrorisme est fabriqué, il est soutenu, souvent par des puissances coloniales, parce que le terrorisme, il ne faut pas l’oublier, c’est un instrument politique de déstabilisation et souvent de changement de régime. Récemment, un des médias français est devenu une officine des terroristes. Il donne la parole aux Groupes terroristes et il montre leur alliance aux Groupes terroristes ».

Les pays africains sont contrôlés aujourd’hui à cause du franc CFA, affirme le ministre Abdoulaye Diop 

« Ils sont partis pour rester. Dans beaucoup de nos pays, on a le franc CFA comme monnaie, mais elle est néocoloniale. Même son nom, c’était à l’époque le franc de colonie française d’Afrique et maintenant, c’est devenu le franc de la communauté financière africaine. C’est dire qu’ils sont partis pour mieux rester. Et aujourd’hui, nos pays sont contrôlés à cause de cette monnaie ».

 

Les politiques impérialistes sont toujours-là et elles doivent cesser, déclare le ministre Diop

Et d’ajouter que : « certains me disent souvent, pourquoi vous partez vers la Russie, vous avez quitté un maître pour aller à un autre maître, je leurs ai toujours dit, qu’ils ont tout faux, car la Russie n’est pas une ancienne puissance coloniale, elle n’est pas, non plus une puissance coloniale, mais elle veut simplement une décolonisation mentale, de chacun de nous, de comprendre que ces politiques impérialistes et coloniales doivent cesser, mais elles sont toujours là. Et, elles veulent s’imposer, y compris par la force, y compris par le terrorisme, si c’est nécessaire ».

Propos recueillis par notre envoyé spécial à Sotchi : Sidiki Dembélé et transcrits par Hamissa Konaté

 

 

 

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