Le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Dr Hamadoun Touré a rencontré, hier dans les locaux de son département, les membres de l’Association des sociétés informatiques du Mali (ASIM). On notait la présence à la rencontre du président de l’Asim, Mohamed Diawara et de plusieurs membres de l’association. Dans une brève allocution, Mohamed Diawara a, d’abord, présenté l’association avant d’évoquer les préoccupations de l’Asim.
Il s’agit, entre autres, du diagnostic du secteur et du renouvellement de la vision, de la dématérialisation du service public, de la modernisation de l’administration publique, de la valorisation des compétences locales, de la mise en place d’un Fonds national pour le développement du secteur du numérique professionnel à travers une réallocation d’une partie du Fonds d’accès universel (FAU). La rencontre entre le ministre Touré et le président de l’Asim a été suivie par la visite de quatre sociétés membres de l’association : CFAO technologies, Soprescom, General computech et Teknoforce. Selon le président de l’Asim, cette visite visait à montrer l’image et le visage du secteur privé malien.
«Le Mali a un secteur privé fort, dynamique et de haut niveau. C’est ce que nous avons expliqué au ministre lors de cette rencontre», a déclaré Mohamed Diawara, avant d’ajouter que c’est la première fois qu’un ministre en charge de l’Économie numérique visite le secteur privé. «Il faut créer ce cadre de concertation qui est le dialogue public-privé. Il faut aller vers la création d’un Conseil national du numérique», a plaidé le président de l’Asim.
Pour sa part, le ministre de la Communication et de l’Économie numérique s’est dit satisfait de cette rencontre qui, dira-t-il, a permis de poser les jalons pour une collaboration avec le secteur privé qui joue un rôle très important dans le développement de la technologie de l’information et de la communication.
«Je me suis rendu compte au cours de cette rencontre que le secteur privé malien est au top niveau, c’est une très grande composante de l’écosystème que nous essayons de gérer ici.
Nous allons prendre ensemble un certain nombre d’actions qui nous permettront de pouvoir fructifier cette collaboration», a expliqué Dr Hamadoun Touré. Selon le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, le secteur privé malien est engagé déjà dans plusieurs domaines en infrastructures : le développement des applications, le développement du contenu et même la formation.
«Il s’agit pour nous de voir comment nous pourrons faire la connexion entre les deux secteurs et je vois plein de potentialités pour le développement», a insisté le ministre Touré, avant d’annoncer la création dans les prochains jours du Conseil national du numérique qui sera à l’image de la commission Broadband qu’il a mise en place au niveau de l’Union internationale des Télécommunications (UIT).
Ce conseil, a-t-il expliqué, donnera à notre pays une plateforme de discussion des stratégies à mettre en place pour le développement des TIC. «Après 30 jours d’observation de tous les systèmes, il est temps maintenant pour moi d’injecter une nouvelle dynamique et cette nouvelle dynamique consistera à essayer de tirer le meilleur de chacun, de prendre les bonnes idées et de voir comment nous pouvons accélérer le développement des TIC au Mali», précisera Dr Hamadoun Touré qui ambitionne de hisser le Mali dans le Top 10 africain. Le chef du département en charge de l’Économie numérique a assuré que cela est bien possible.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Source L'Essor