Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a organisé, ce mercredi 08 novembre, une réunion avec des opérateurs économiques pour faire le point de la situation sur l’importation de sucre au Mali. La réunion s’est déroulée dans la Salle de conférence du ministère de l’Industrie et du Commerce.
Cette réunion s’inscrit dans la dynamique d’un suivi à la suite de la décision annoncée par le gouvernement, le 14 juillet dernier, d’importer 100 mille tonnes de sucre. Mais, sur ces 100 mille tonnes, les importateurs n’ont fourni que 40 mille tonnes.
Visiblement en colère, le ministre de l’Industrie et du Commerce a expliqué les causes profondes du non-approvisionnement du marché en sucre. Selon lui, l’inflation du prix du sucre est due aux actions illégales entreprises par certains importateurs qui se livrent à la rétention du sucre dans les ports des pays voisins ou dans les magasins à l’intérieur du pays pour alimenter la crise du sucre.
« Il y a des opérateurs économiques qui ont déclaré à la Douane 10 mille tonnes de sucre, mais ont préféré livrer un camion de 45 tonnes. Au même moment d’autres importateurs de sucre au lieu de livrer le sucre importé aux commerçants détaillants ont préféré le commercialiser aux unités industrielles à un prix non encadré », regrette le ministre Diallo.
Dans le même registre, il continue. «Sur plus de 3 800 contrôles effectués par les agents,789 procès-verbaux de constat ont été délivrés par les enquêteurs pour non-respect de prix plafond et pratique illicite », révèle le patron du département du Commerce.
Nouvelle opération de 50 mille tonnes d’ici le 31 décembre
En fustigeant l’échec de la précédente opération avec un ton ferme, le ministre de l’Industrie et du Commerce annonce une nouvelle opération de 50 mille tonnes de sucre d’ici le 31 décembre prochain. « Cette opération, on va la conduire. Je dis bien 50 mille tonnes avec une exonération de 25% sur la taxe. Ce qui va nous permettre de préparer les six mois à venir. Le mois de ramadan aussi est entrain de venir. Ce ramadan est un mois de grosse consommation de sucre. Nous devons l’anticiper pour qu’au moins, qu’on n’ait pas de pénurie de sucre sur le marché », déclare le ministre du Commerce.
Pour atteindre ses objectifs, le ministre Diallo souhaite la transparence et la sincérité des acteurs impliqués dans l’approvisionnement du marché en sucre.
Hamissa Konaté
