Jeudi dernier, une vaste opération de ravitaillement du village de Farabougou a été menée par l’armée malienne avec l’appui logistique de la Minusma. Sept tonnes de vivres et de médicaments y ont été acheminés. De quoi atténuer la souffrance des habitants, «dont l’environnement immédiat est marqué par des restrictions de mouvements en raison des opérations de sécurisation engagées dans le secteur», selon un communiqué du vice-président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.
En effet, rappelle le document, un important dispositif militaire de sécurisation et de sauvegarde du village est bien en place. Et les opérations se poursuivront jusqu’au retour définitif du calme.
En outre, l’opération française Barkhane a largué à Farabougou une dizaine de colis, samedi dernier. Il s’agit de 20 tonnes de riz conditionné destinées à être distribuées à la population locale.
Alors que les autorités essayent d’extraire Farabougou de l’emprise des terroristes, des villages environnants sont en proie à des tensions intercommunautaires. La situation est particulièrement tendue à N’Débougou, dont l’imam a été assassiné, il y a une semaine. Quelques heures avant ce crime, un commerçant, adjoint à l’imam, avait également connu le même sort à Toridagako.
Ces actes odieux, dont les auteurs n’ont pas été identifiés, ont fait monter la tension d’un cran entre les chasseurs traditionnels (Dozos) et les communautés peules qui se renverraient la responsabilité. Le forum de la paix, organisé à Niono, est censé aplanir ces divergences qui sont surtout exploitées par les groupes terroristes.
Issa DEMBÉLÉ