Après le président, le vice-président et le gouvernement, les organes de la Transition, ouverte dans notre pays suite aux événements du 18 août dernier, devront bientôt afficher complet. En effet, la signature par le chef de l’État, Bah N’Daw, de deux décrets, ouvre en principe la voie à une prochaine mise en place de l’organe législatif de la Transition.
Le décret n° 2020-0142/PT-RM du 09 novembre 2020 fixant les modalités de désignation des membres du Conseil national de Transition mentionne que pour être membres de cet organe, les candidats doivent être de nationalité malienne d’origine ; jouir de leurs capacités physiques et mentales ; n’avoir jamais fait l’objet d’une condamnation pénale.
Ce n’est pas tout : avoir les compétences requises ; être reconnu pour son engagement patriotique et être de très bonne moralité sont d’autres critères qui entreront en ligne de compte pour être membre du Conseil.
Aussi, les candidatures sont déposées au double du quota attribué à chaque composante sous peine d’irrecevabilité. La représentativité des femmes est une obligation pour toutes les composantes.
Une autre disposition du décret énonce que c’est le vice-président de la Transition qui reçoit la liste de candidatures dans un délai de 48 h à compter de la date de publication du présent décret. Celui-ci, après examen des dossiers, arrête la liste des membres du Conseil national de Transition (CNT). La liste définitive portant désignation des membres fera l’objet d’un décret du président de la Transition.
Le décret n° 2020-0143/PT-RM du 9 novembre 2020 fixant la clé de répartition du Conseil national de Transition apporte des précisions de taille. Le décret fixe la clé de répartition entre les composantes du CNT comme suit : 22 représentants des forces de défense et de sécurité ; huit représentants du Mouvement du 5 juin (M5-RFP) ; 11 représentants des partis et regroupements politiques ; neuf représentants des Organisations de la société civile.
En outre, des groupements de femmes (quatre représentants), de jeunes (quatre représentants), des Mouvements signataires de l’Accord pour la paix (cinq représentants), des Mouvements de l’Inclusivité (quatre représentants), des organisations de défense des droits de l’Homme (quatre représentants) feront valoir leurs compétences et expériences au sein de l’organe législatif de la Transition.
Plusieurs autres entités importantes de la Nation seront représentées au sein du CNT : personnes vivant avec un handicap (trois représentants), Maliens établis à l’extérieur (six représentants), centrales syndicales (quatre représentants), syndicats libres et autonomes (sept représentants), ordres professionnels (huit représentants), confessions religieuses (trois représentants), autorités traditionnelles (cinq représentants), chambres consulaires (cinq représentants), faîtières de la presse (quatre représentants) et celles des arts et de la culture (cinq représentants).
Massa SIDIBÉ
source l'essor