Youssouf Cissé du village de Dogofry KO3 ou Chouala coura, dans la Commune rurale de Dogofry, faisait partie des chasseurs traditionnels dozos qui ont affronté des bandits armés, le 9 octobre dernier. Cet accrochage a occasionné la mort de treize chasseurs traditionnels, huit blessés et un disparu. Ce disparu n’est autre que Youssouf Cissé.
Il avait donné signe de vie au téléphone, il y a quelque temps. Malheureusement avec le siège de Farabougou par les bandits armés non identifiés, les villageois n’avaient pas pu aller à sa recherche.
Blessé à la jambe, Youssouf a rampé dans les buissons, durant trente un jours. Il se nourrissait d’oiseaux qu’il attrapait «avant de les manger crus», nous a-t-il confié. Youssouf a ajouté avoir étanché sa soif, pendant tout ce temps avec des pastèques sauvages ou de l’eau boueuse des mares.
C’est le mardi dernier que le chasseur a été retrouvé par des cultivateurs qui récoltaient leur production. Le village a été alerté et les dispositions ont été prises pour le faire évacuer au Centre de santé communautaire (CSCOM) de Dogofry pour des soins primaires, puis au Centre de santé de référence de Niono où il a été pris en charge par l’ONG Médecins sans frontières (MSF).
Le Dr Doumbia indique que Youssouf Cissé est fatigué et sous alimenté. «La plaie qu’il porte est infectée, mais sa vie n’est pas en danger», diagnostique le praticien.
Mahamadou SAMAKÉ
Amap-Niono
source L'Essor