Un premier convoi de véhicules, en provenance du Burkina Faso, par la Route nationale (RN15), est arrivé, vendredi dernier, à Koro (Mali), sans incident, après plus d’une année d’interruption. L’implication des autorités administratives, politiques et coutumières des deux pays a permis la reprise du trafic routier entre le Mali et le Burkina Faso. Conduit par le 1er adjoint au maire de Thiou (Burkina Faso), Ouédraogo Adama, le convoi d’une dizaine de camions a été accueilli par les autorités locales au niveau du bureau des douanes de Koro.
L’ambiance était aux retrouvailles entre commerçants et transporteurs des deux pays, séparés depuis plus d’une année, suite à l’arrêt du trafic routier sur la RN15. Cette route, qui est la principale voie de ravitaillement de la Région de Mopti (Centre) et une grande partie des Régions de Gao et de Ségou, avait été fermée au trafic à cause de l’insécurité et du sabotage des ouvrages routiers (ponts) de part et d’autre de la frontière. Sa fermeture a beaucoup impacté le quotidien des populations et l’économie locale.
Le 1er adjoint au maire de Thiou a exprimé sa joie de retrouver ses frères maliens mais aussi sa reconnaissance pour la qualité de l’accueil réservé à sa délégation. «J’ai tenu à accompagner mes compatriotes jusqu’à Koro pour participer à la foire hebdomadaire. C’est un jour historique pour nous tous, car ce jour marque la reprise des échanges commerciaux entre nos deux pays après des périodes difficiles», a dit Ouédraogo Adama.
Le président de la Chambre de commerce de Koro, tout en souhaitant la bienvenue à la délégation burkinabè, a remercié les autorités des deux pays pour leur implication pour l’ouverture de la route. «Les autorités ont entendu notre cri de cœur et nous sommes très contents de voir le premier convoi de véhicules franchir la frontière. Nous souhaitons que cela continue et, pour cela, nous avons toujours besoin de l’accompagnement de nos autorités», a-t-il dit.
Le représentant du Syndicat des transporteurs a saisi l’occasion pour demander aux autorités de s’impliquer pour la réparation des ponts sabotés de part et d’autre de la frontière. Le bonheur de se retrouver et la joie de pouvoir, désormais faire des échanges commerciaux avec le voisin, se lisaient sur tous les visages. Autorités administratives, politiques, coutumières, douanières, transitaires, commerçants, transporteurs, toutes les couches socioprofessionnelles, se réjouissent de la reprise du trafic sur le tronçon Koro-Ouahigouya.
Source l'essor