Conformément aux instructions du Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, le Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes, s’est réuni, ce lundi 07 octobre 2024, à la Primature, sous la présidence du Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, Chef du Gouvernement. Il avait à ses côtés plusieurs membres du Gouvernement.
À la date du 1er au 07 octobre 2024, voici le point de la situation des inondations, des écoles occupées, endommagées ou effondrées à travers le pays. Au total, 128 sont occupées, 167 inondées, 256 effondrées ou endommagées et 4 854 sinistrés, dont 1 123 femmes et 1 888 enfants, ce qui porte le nombre des sinistrés à un total de 264 648, depuis le début de l’hivernage. Ces données concernent les 26 académies d’enseignement du Mali.
Le coordinateur du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes, Général de Brigade Daoud Aly Mohammedine, ministre de la Sécurité et de la Protection civile du Mali, donne des détails : « du 1er au 07 octobre, nous avons enregistré sept cas d’inondations dont un cas à Mopti, trois à Koulikoro, trois dans le District de Bamako. En plus, sept cas d’effondrement ont été signalés dans le District de Bamako, et nous déplorons malheureusement un cas de perte en vie humaine », indique le coordinateur du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes. Ce n’est pas tout.
Le bilan des inondations depuis le début de l’hivernage…
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général de Brigade Daoud Aly Mohammedine, a également dressé, le bilan depuis le début de l’hivernage jusqu’à hier (lundi 07 octobre 2024). Selon lui, il a été enregistré à travers le pays, 656 cas d’inondations, 08 cas de foudre, 06 épisodes de vents violents, 37 099 effondrements, à travers tout le pays. « Ces catastrophes ont affecté 47 955 ménages, touchant un total de 264 648 personnes, dont 73 882 hommes, 73 140 femmes et bien sûr avec 177 626 enfants, malheureusement nous déplorons pendant toute cette période, 177 décès et 148 blessés », ajoute le coordinateur du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes.
Le ministre Daoud Aly Mohammédine, a également alerté, sur la montée inquiétante des eaux dans plusieurs localités du pays où les seuils d’alerte sont nettement dépassés, notamment à Banankoro, Kéniéroba, Bamako, Ké-Macina, Bélény Keny (San), Sofara, Mopti et Diré. Mais malgré tous ces défis, le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané aussi, a donné des assurances que la rentrée scolaire aura lieu à la date prévue. « Insh’Allah, nos équipes vont travailler sans relâche, pour que la date annoncée puisse être respectée sur toute l’entendue du territoire national », promet le ministre de l’Éducation nationale.
À situation exceptionnelle, il faut des mesures exceptionnelles, indique le Chef du Gouvernement
Pour le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, Chef du Gouvernement, c’est une opération qui nous est imposée par la nature. « Le Président de la Transition souhaite effectivement que, le Gouvernement réagisse de façon prompte pour faire face aux préoccupations des Maliens, lesquelles préoccupations qui sont liées à l’inondation. Donc, il faut multiplier les rencontres du genre, pour que chaque semaine, nous puissions avoir le point de la situation, afin de soumettre si nécessaire, à qui de droit », déclare le Premier ministre.
Bientôt un nouveau Comité restreint pour la gestion diligente de la situation des écoles inondées…
À l’issue de la rencontre, il a donc été décidé de la création d’un autre Comité restreint, qui sera composé des représentants de tous les départements ministériels auprès du ministre de l’Éducation nationale, pour une gestion diligente de la situation des écoles. « À la sortie de cette réunion, que chaque département désigne un point focal, qui touche toutes les régions du pays. Ces points focaux constitueront un comité auprès du ministre de l’Éducation nationale. Ce Comité réfléchira sur toutes les questions liées à l’inondation, et il va également rencontrer les collectivités, les communes, qui sont les premiers responsables des inondations, pour notamment faire des propositions alternatives au Gouvernement », ordonne le Chef du Gouvernement.
Et enfin, il invite les uns et les autres à une bonne gestion des fonds collectés, qui, selon lui, seront mis à la disposition des victimes de ces catastrophes naturelles, conformément à la vision du Président de la Transition.
Hamissa Konaté