Le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, a présidé, ce jeudi 24 octobre 2024, la cérémonie de lancement de la Journée de plaidoyer de haut niveau pour faciliter l’accès aux marchés publics des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec le handicap. Cette Journée est organisée par le Gouvernement de la République du Mali et ses partenaires, dont l’Onu-Femmes et le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD).
Selon la ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bagayoko Aminata Traoré, les dispositions actuelles du cadre juridique s’inscrivent seulement dans les principes fondamentaux des marchés publics. « Elles n’intègrent pas des dispositions explicites relatives à une dimension de genre. Ce constat regrettable n’avait pas échappé aux Assises nationales de la refondation (ANR), dont l’une des recommandations était de réserver un pourcentage du montant des marchés publics aux entreprises de femmes et de jeunes », déclare la Cheffe du département de l’Entrepreneuriat national. À titre d’exemple, explique la ministre Bagayoko Aminata Traoré, l’Agenda 2063 de l’Union africaine et le Fondement Mali 2063, tous appellent ce qu’au moins, 25 à 30% des marchés publics soient attribués aux entreprises détenues par les femmes.
Cette Journée de plaidoyer vise à adapter le cadre juridique des marchés publics afin de le rendre plus sensible au genre. L’objectif est d’élaborer des programmes de renforcement des capacités destinés aux jeunes, aux femmes notamment entrepreneures et aux personnes en situation de handicap, en matière de passation des marchés publics. Il s’agit également à travers cette Journée, de renforcer les compétences des acteurs de la commande publique, au niveau de l’État, ainsi que dans les Collectivités territoriales. Et ce n’est pas tout. La Journée vise également à mettre en place des mécanismes financiers afin de faciliter l’accès des jeunes, femmes entrepreneures et personnes en situation de handicap aux marchés publics.
D’ailleurs, pour la représentante résidente adjointe de l’Onu-Femmes au Mali, Francesca Di Antoni, la mise en œuvre d’un Plan d’actions entraînera à coup sûr des effets et impacts positifs, pour l’épanouissement total de cette couche de la société. « La prise en compte du genre dans la commande publique n’est pas seulement une question de justice sociale, mais des études ont démontré aussi, que les entreprises dirigées par les femmes réalisent les meilleures performances, et elles pourront continuer ainsi, lorsqu’on aura toujours accès aux mêmes opportunités », ajoute la représentante de l’Onu-Femmes Mali.
Le Chef du Gouvernement adhère pleinement à l’initiative de cette Journée de plaidoyer de haut niveau
D’entrée de jeu, le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, promet que, les difficultés identifiées, les recommandations formulées, ainsi que les actions pertinentes proposées, au cours de cette rencontre, feront l’objet d’une prise en compte rapide de la part de son Gouvernement. Pour lui, ce plaidoyer nous interpelle tous. « Il entre dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions des Assises nationales de la refondation. Mais dans cette refondation, nous garderons tout ce qui est solide, et nous allons améliorer tout ce qui peut être amélioré, afin d’arriver au changement voulu. Donc Mesdames et Messieurs, des obstacles structurels, systémiques, juridiques, financiers ou ceux liés à la corruption, peuvent entraver, la pleine intégration des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec le handicap, dans le système de la commande publique. Et pour éviter ou lever ces obstacles, nous devons dès à présent, engager une réflexion approfondie et adapter les textes de la commande publique, afin de surmonter tous les obstacles », soutient le Chef du Gouvernement, Choguel Maïga.
Hamissa Konaté