COLOMBIE/COP16 : Le plaidoyer des ministres Africains de l’Environnement

Le Sommet de haut niveau de la COP16, a débuté, ce mardi 29 octobre et prendra fin aujourd’hui (mercredi 30 octobre 2024), à Cali, en Colombie, avec la participation de plusieurs Chefs d'État du monde. Mais, en prélude à cette session, le Groupe africain des négociateurs, a eu, une séance de travail avec les ministres africains chargés de l'Environnement.

 

Après une semaine de négociations, le Groupe des négociateurs africains a présenté hier (mardi 29 octobre 2024), un Projet de déclaration commune du continent africain aux ministres chargés de l’Environnement. Ce Projet vise notamment à parler d’une seule voix à la COP16, qui se déroule actuellement à Cali, en Colombie.

Accompagné de son frère et homologue du Burkina Faso, et de sa sœur et homologue de la Guinée, le ministre malien de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mamadou Samaké, trouve que cette rencontre avec le Groupe des négociateurs africains, était très normale. « Sur instructions fermes de nos Chefs d’État respectifs, ce Groupe était venu échanger avec nous ici (ministres de l’Environnement présents à Cali), pour prendre nos orientations et harmoniser une fois de plus, nos différents points de vue, afin qu’on soit plus efficace à la COP », affirme le ministre Mamadou Samaké. Pour lui d’ailleurs, dans ce genre de rendez-vous mondial, chacun défend toujours ses intérêts. C’est pourquoi, prévient-il, l’Afrique doit aller de façon unie.

Les thématiques abordées ont essentiellement porté sur la synergie d’actions entre les conventions signées, la synergie entre la biodiversité et le changement climatique, la mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité, l’épineuse question de financement des projets et la création d’un fonds spécial dédié uniquement à la biodiversité. Et pour atteindre ces objectifs, les pays africains proposent de mettre un accent particulier sur la mobilisation des ressources internes.

Pour le ministre burkinabè de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro, le problème crucial aujourd’hui est la question de financement. « Nous comptons 54 pays. Il faut qu’on trouve les moyens de pression pour faire fléchir les pays développés. Déjà au Burkina Faso, nous avons un fonds spécial pour l’environnement. Mais pour l’acquisition de ce fonds, nous avons surtout mis un accent sur la mobilisation endogène du financement, pour faire face à nos préoccupations.Tous ceux qui utilisent les images pour faire la publicité ou la production, sont en lien avec la biodiversité. Donc, il faudra les taxer », propose le ministre Roger Baro.

Et la Guinée travaille d’arrache-pied à la mise en place d’un fonds dédié uniquement à la biodiversité

Selon la ministre de l’Environnement et du Développement durable de la Guinée, Djami Diallo, ce fonds sera financé par le secteur public et privé de son pays. « Aujourd’hui, la protection et l’extension des aires protégées représentent près de 23% du territoire national. C’est pour cela, nous comptons mettre en place, un fonds pour la conservation de la biodiversité, auquel les partenaires publics et privés participeront à la capitalisation », ajoute la ministre Djami Diallo.

 

La Colombie souhaite renforcer sa coopération diplomatique avec le continent africain

Après le Groupe des négociateurs, les ministres chargés de l’Environnement ont également rencontré, la Vice-présidente de la République de Colombie. Sur place, Francia Marquez, a d’abord présenté le Programme stratégique Afrique 2022-2026. Ce Programme a pour objectif de renforcer la coopération entre la Colombie et l’Afrique. Mieux, la Vice-présidente Francia Marquez, appelle les pays africains à ouvrir des représentations diplomatiques dans son pays. Et pour sa part, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable du Mali, Mamadou Samaké aussi rassure, que son pays est disposé à coopérer avec la Colombie. « Le Mali est prêt à coopérer avec tous les pays du monde, seulement qu’ils respectent nos principes, à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques opérés par le Mali et la défense des intérêts du Peuple malien dans les prises de décisions », rappelle l’envoyé du Mali en Colombie.

Première femme noire à occuper la vice-présidence en Colombie, Francia Marquez, a effectué, sa première visite officielle, en Afrique en 2022, après son élection à ce poste stratégique du pays. Elle s’est rendue en Afrique du Sud, au Kenya et en Éthiopie. Cette Vice-présidente colombienne, est aussi, une véritable militante afro descendant ou descendante et environnementaliste.

Siaka Konaté/Hamissa Konaté

 

 

 

 

The website encountered an unexpected error. Please try again later.