Le 4 septembre 2024, s’est ouvert à Beijing, en Chine, le 9e forum sur la coopération Sino-africaine. Un rendez-vous auquel, le Mali a été valablement représenté par le président de la transition, le col. Assimi Goïta, à la tête d’une forte délégation. La partie malienne n’a manqué aucune opportunité pouvant contribuer à l’émergence et l’épanouissement du Mali dans tous les domaines.
A l’ouverture du forum, le président Xi Jinping a présenté les 10 actions prioritaires de son programme destiné à l’Afrique. Ces actions concernent entre autres la paix, la sécurité, l’agriculture, le commerce et la santé. C’est pourquoi, une importante délégation a été mobilisée par le président de la transition, le col. Assimi GOITA pour la circonstance. Lors de son intervention, le chef d’Etat malien a vivement salué la sincérité et la stabilité des liens de coopération entre le Mali et la Chine, selon lui, bâties sur le respect de la souveraineté de chacun et la non-ingérence dans les affaires intérieures. Des valeurs fondamentales qui guident désormais, selon lui, l’action publique au Mali.
Très attendu, en raison de sa rareté sur la place publique, le président de transition du Mali à la conférence de haut niveau sur la gouvernance a, une fois de plus, expliqué, à qui veut l’entendre, le bien-fondé de la démarche actuelle du Mali et de la Confédération des Etats du Sahel qu’il représente pour la souveraineté pleine et entière, ce que certaines puissances étrangères n’arrivent toujours pas à comprendre. « Les récents évènement survenus à Tin Zaouatène, dans le Nord du Mali, illustrent, malheureusement, comment le terrorisme international est cyniquement entretenu, voire encouragé par des forces néocoloniales qui cherchent à perpétuer leur domination sous de nouvelles formes ». Tout en condamnant avec la dernière énergie ce soutien manifeste au terrorisme, le président Assimi GOITA a souligné que la création de l’AES témoigne de la détermination collective des trois pays à construire une architecture sécuritaire à la hauteur des menaces dans l’espace communautaire du Sahel.
En outre, le col. Assimi GOITA a souligné que les reformes en cours au Mali symbolisent l’engagement des plus hautes autorités de la transition à bâtir un Etat moderne, résilient et à l’écoute de son peuple
Chine-Afrique, un partenariat multisectoriel
Pendant que le chef d’Etat, le col. Assimi GOITA représente le Mali et la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à la conférence de haut niveau sur la gouvernance, le Col. Sadio Camara, ministre de la défense et des anciens combattants et le ministre de l’Economie et des finances, Alousséni Sanou assuraient aussi de leur côté. Un partenariat stratégique gagnant-gagnant, c’est le nouveau deal entre la Chine et les pays africains dont le Mali à ce forum sur la coopération Sino-africaine. Par ce rendez-vous entre deux continents, une nouvelle page du partenariat public-privé s’ouvre également. Ainsi, dans un contexte de crise qui bouleversent le système financier et la gouvernance mondiale en défaveur des pays Africains en général, la Chine et le Mali se sont engagés à renforcer leur collaboration dans plusieurs domaines afin de changer la donne. C’est dans ce cadre que le ministre de l’Economie et des finances, Alousséni Sanou en marge de ce sommet a eu un tête-à-tête avec la banque import-export, Eximbank of China prête à soutenir de nouveaux projets au Mali dans les domaines des énergies, des télécommunications et des routes. Selon le ministre Sanou, dans cette collaboration datant de 1998, le Mali a bénéficié plus de 700 millions de dollars avec le Eximbank.
Au cours d’une autre conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité, son collègue de la défense et des anciens combattants, le col. Sadio Camara, a rappelé que le terrorisme ne doit pas être instrumentalisé à des fins politiques. Pour lui, ce sommet a été une parfaite réussite, parce que la gestion du terrorisme doit passer par une approche globale.
A rappeler que pour la mise en œuvre de ce programme Chine-Afrique, le président Xi Jinping a prévu une enveloppe de 50 milliards de dollars sur une période de 3 ans à travers notamment, des échanges d’expériences dans les domaines cités, la construction d’infrastructures, des investissements par les entreprises chinoises, des aides militaires « sans contreparties », des aides alimentaires, l’interconnexion des infrastructures, entre autres.
Issa Djiguiba
