PTR-LSCC du CAMES : un rendez-vous de haut niveau autour du numérique et de l’IA

Le Mali abrite, depuis hier mardi 22 avril 2025, le deuxième Congrès international du Programme Thématique de Recherche « Langues, Sociétés, Cultures et Civilisations » (PTR-LSCC) du CAMES. Un colloque international qui réunit, pour cinq jours, à l’Université Yambo Ouologuem de Kabala, 86 conférenciers (universitaires et experts) de 14 pays africains, dont le Mali, autour du thème « Sociétés et cultures africaines à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle ».

Dans un monde de plus en plus dominé par le numérique et l’intelligence artificielle, le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) a placé cette thématique au cœur de son deuxième Congrès international du Programme Thématique de Recherche « Langues, Sociétés, Cultures et Civilisations » (PTR-LSCC), lancé le 22 avril 2025 à Bamako. Ainsi, durant cinq jours, les 86 conférenciers (universitaires et experts), venus de 14 pays africains, dont le Mali, discuteront de la problématique d’adaptation des « Sociétés et cultures africaines à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle », telle que mise en avant par le thème de cette année.

Pour le Premier ministre malien, le général de division Abdoulaye MAIGA, « le numérique n’est pas un luxe et l’intelligence artificielle n’est pas un simple outil. Ce sont de puissants leviers de développement, mais aussi des facteurs de fracture qui doivent être domestiqués et intégrés selon nos réalités ».

En effet, il s’agira pour les experts de définir, entre autres, la place de nos langues nationales dans les environnements numériques ; comment nos cultures dialoguent-elles avec les algorithmes ; quelle forme d’innovation sociale, artistique ou éducative surgit dans les marges ; quels sont les risques de dépendance ou de reproduction des inégalités avec les intelligences artificielles et le numérique...

En tant que coordinatrice de ce programme, Aimée Danielle Lezou KOFFI, professeure à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire, représentante du CAMES, soutient que « le thème cette année reflète bien la capacité de notre programme thématique de recherche à croiser les enjeux scientifiques, technologiques, culturels et sociaux ».

S’inscrivant en droite ligne avec la vision du président de la transition, le général d’armée Assimi GOÏTA, dans le cadre de la digitalisation de l’administration par le paiement des contraventions policières ainsi que celui de certains documents administratifs, le Mali, en accueillant cette rencontre, selon Abdoulaye MAIGA, réaffirme son attachement au savoir, à la recherche et à l’innovation, mais surtout à « une Afrique créative, debout dans le concert des nations ».

Pour le Premier ministre, la mise en place du comité de pilotage de la digitalisation de l’administration et la création du Centre d’intelligence artificielle et de robotique sont un symbole de l’attachement du président de la transition, le général d’armée Assimi GOÏTA, pour « la souveraineté numérique de l’Afrique, la valorisation de notre savoir, de nos identités culturelles et l’édification d’un système éducatif qui prépare les générations futures à penser, à créer et à innover ».

Il estime que l’Afrique ne doit plus être spectatrice de cette grande mutation du monde. « Dans un monde de plus en plus gouverné par les données, les algorithmes et la vitesse, il est impératif que l’Afrique ne soit plus spectatrice, mais plutôt une actrice pleinement investie de sa propre transformation », a-t-il indiqué, tout en soulignant que la question de l’Afrique et de la fracture numérique est cruciale, du fait qu’aujourd’hui, elle touche à des enjeux de développement, d’inclusion, d’éducation et même de souveraineté technologique.

Une occasion pour le Premier ministre de souligner aussi quelques enjeux majeurs, à savoir : l’éducation numérique, l’accessibilité (le coût), la souveraineté technologique et l’inclusion.

De ce fait, il s’agit pour les experts réunis d’engager des pensées critiques afin d’inscrire leur contribution dans une perspective globale par rapport à la question du numérique et de l’intelligence artificielle.

Issa Djiguiba

 

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