Le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, a rencontré, ce mercredi 31 janvier, les opérateurs économiques du Mali. Initiée par le Gouvernement, cette rencontre avait pour objectif d’expliquer les aspects positifs et négatifs du retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AÉS) de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Pour relever le défi économique de cette décision, le Gouvernement malien veut une complicité positive avec le monde des Affaires comme ils l’ont fait au moment des sanctions inhumaines imposées au Mali par cette Cédéao en 2022. D’où la tenue de cette rencontre.
Selon le Chef du Gouvernement, la réussite de cette mission en grande partie dépend d’eux (opérateurs économiques). « C’est pourquoi, je voudrai que cette décision murement réfléchie, que je suis en train d’exposer devant vous, parce que, vous êtes l’une des chevilles ouvrières de l’État malien. La souveraineté économique, celui qui ne l’a pas, ne peut pas parler de souveraineté », déclare ouvertement le Premier ministre, avant d’indiquer que l’AÉS doit-être confiante en l’avenir.
Un accord, « indéfendable » et « inapplicable » !
En outre, le Chef du Gouvernement n’a pas passé sous silence la sortie du Mali de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. En effet, il dénonce un accord « indéfendable », « inapplicable » pour enfin déclarer sa « caducité ».
« Autorité de médiateur partiale »
Abordant la médiation algérienne par rapport au défunt accord, le Gouvernement dénonce aussi une médiation partiale dans la gestion d’une série d’actes dont les plus récents sont : l’accueil sans concertation ou notification préalable au plus haut sommet de l’État algérien, des citoyens maliens « subversifs » et « poursuivis par la justice pour acte de terrorisme », l’existence sur le territoire algérien des bureaux assurant la représentation de certains groupes signataires du défunt accord. À cela s’ajoute, la volonté des autorités algériennes de vouloir maintenir des sanctions des Nations unies contre le Mali au moment où le Mouvement des non-alignés et la Russie demandaient la levée de ces sanctions.
Même s’ils ont annoncé leur retrait de la Cédéao, le 28 janvier dernier, les trois pays de l’AÉS restent toujours membres de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uémoa). À ce titre, ils bénéficient des principes de la libre circulation dans tous les pays de l’Union.
Hamissa Konaté