Les Mairies de Bamako, la Gendarmerie et la Police nationale se mobilisent, pour rendre Bamako propre ou coquette, si vous voulez. Ces acteurs se sont réunis, ce mercredi 07 février 2024, à l’hôtel de ville de Bamako.
La rencontre a même pris un caractère d’urgence face à la question cruciale : la problématique de la gestion de la voie publique. Elle avait pour objectif de créer une synergie d’actions pour faire de Bamako, une ville coquette. L’idée est de désengorger les voies publiques comme au niveau de « Dabanani » le grand marché de Bamako par exemple. Sur place, les voies sont anarchiquement occupées par des commerçants de toutes catégories.
L’heure n’est plus à la tergiversation, mais plutôt agir et franchir l’obstacle. Car, la problématique d’insalubrité de la capitale est un véritable casse-tête. D’où cette grande mobilisation de tous les acteurs pour rendre les voies publiques propres et libres.
Selon Balla Traoré, président de la délégation spéciale de la Mairie du District de Bamako, il s’agit d’abord de leur faire comprendre qu’ils peuvent (occupants anarchiques) mener leurs activités sans problème, mais dit-il, il faut aussi que les usagers de la route puissent circuler librement sur le trottoir. « Quand les mesures coercitives seront prises, tout le monde saura qu’en réalité la police avait dit que ces occupations ne sont pas légales. Donc, ce n’est pas normale de s’installer ici », déplore le président de la délégation spéciale.
Ce n’est pas tout. Cette synergie d’actions entre les Brigades, les Commissariats et les Mairies envisagera également d’autres mesures contre les citoyens qui déposent des sacs d’ordures sur la voie publique. « Les gens qui viennent clandestinement tôt le matin où même le soir pour déposer des sacs d’ordures sur le trottoir, il faut qu’on appréhende deux ou trois d’entre eux afin qu’ils soient sûrs que dans cette ville, quand vous avez un tel comportement, vous pouvez être arrêté, conduit à la police ou même être amendé par la loi », ajoute le chef de la délégation spéciale de la Mairie du district.
Sinon, la ville de Bamako est sale, voire très sale. Un phénomène qui préoccupe la majorité silencieuse des Bamakois. Des ordures, des nourritures avariées jetées par terre, des sachets plastiques, des eaux usées, obstruent des routes jonchées de nids de poule et dégradées. Bamako a longtemps perdu la réputation qui lui a valu le nom de « ville coquette ».
Hamissa Konaté