Suite aux sanctions infligées au Niger par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA), une délégation nigérienne séjourne à Bamako pour s’imprégner de l’expérience malienne. Cette délégation est composée uniquement des cadres douaniers.
La capitale malienne abrite depuis quelques jours une autre rencontre d’échange entre les Douanes maliennes et nigériennes. Les soldats de l’économie de ces deux pays voisins échangent notamment sur la bonne gestion de l’embargo imposé au Mali par la CEDEAO et l’UEMOA en 2022. L’objectif de la rencontre est d’aider les Douanes nigériennes à relever le défi économique du pays. Cette réunion s’inscrit également dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Selon colonel Balla Moustapha, directeur général adjoint des Douanes nigériennes, si le Mali, pays frère du Niger, a pu révéler le défi économique sous les sanctions de la CEDEAO et l’UEMOA en 2022, c’était grâce à la détermination du Service des douanes. « C’est exactement cette expérience que nous avons besoin pour aider notre administration à relever ce défi. C’est la principale raison de notre présence à Bamako », déclare le chef de la délégation nigérienne.
L’Inspecteur Général Amadou Konaté, directeur général des Douanes du Mali répond. « 2022 a été une année très dure pour nous. Mais, pendant cette période, nous sommes restés debout. Nos partenaires sont restés à côtés de nous pour prendre en charge des dépenses », reconnaît l’Inspecteur Konaté, avant d’indiquer qu’il est important pour « les administrations douanières de ces trois pays d’harmoniser leurs procédures, les bonnes pratiques afin d’aider les amis du Niger pour qu’ils ne trébuchent pas là où le Mali et le Burkina avaient trébuché ».
Hamissa Konaté