La 18è édition de la Bourse nationale aux céréales, a tenu toutes ses promesses, du vendredi 16 au samedi 17 février 2024, à Ségou, dans la capitale de la 4è région administrative du Mali. Cette édition vise notamment le ravitaillement correct du pays en denrées alimentaires. Pour réaliser ce défi, les organisateurs comptent surtout sur les achats institutionnels.
La Bourse nationale aux céréales renforce la souveraineté alimentaire au Mali. Elle est un cadre formel d’échange entre la zone de production et la zone de consommation. C’est-à-dire, un marché de vente et d’achat pour amoindrir les prix et assurer un approvisionnement correct des marchés du pays en matière des denrées de premières nécessités.
Cette Bourse nationale totalise 413 contrats pour une valeur estimée à 33 milliards F CFA. L’initiative est portée par l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture du Mali (APCAM) et ses partenaires.
À Ségou, Sanoussi Bouya Sylla, président de l’APCAM, a surtout rappelé la loi sur les achats institutionnels en faveur du monde agricole. Pour lui, elle s’avère aujourd’hui la condition sine-qua-non pour une meilleure structuration de la commercialisation des produits agricoles. « Elle permettra aux producteurs d’avoir accès aux différents produits garantis par un marché sûr », dit le président de l’APCAM.
"Il faut l’achat institutionnel pour le développement de l’agriculture au Mali"
Pour sa part, le ministre commissaire à la Sécurité alimentaire, Redouvane Mohamed Ag Ali, se dit aussi convaincu que les achats institutionnels, sont un levier puissant, pour le développement de l’agriculture et de l’économie nationale. C’est pourquoi d’ailleurs, il réitère son engagement en faveur de ces achats au Mali.
Le ministre souhaite la mise en place d’un pont entre transformateurs et producteurs !
Lassine Dembélé, ministre de l’Agriculture, reconnaît que les transformateurs sont dans le besoin des matières premières. Ces matières, précise le ministre, existent seulement au niveau des producteurs. « Si on arrive à établir les liens entre ces différents acteurs, ils auront forcement de la matière à travailler et surtout à moindre coût dans un cadre formel. D’ailleurs, c’est ce que nous recherchons », avoue le chef du département de l’Agriculture.
Toutefois, il ajoute que ceux qui voudraient faire la commercialisation des produits transformés, doivent, se mettre en rapport avec des transformateurs afin de pouvoir passer de contrats.
L’APCAM a été créée en 1987. Elle a pour objectif de représenter la profession agricole auprès des pouvoirs publics et de participer à la mise en œuvre des politiques et programmes du développement rural. Cette Assemblée permanente apporte aussi son appui et ses compétences aux agriculteurs et aux organisations professionnelles. Elle est composée de neuf Chambres régionales d’agriculture autonome et décentralisées.
Hamissa Konaté