Le CHU du Poing G, le CHU-Gabriel Touré, l’Institut national de Santé publique de Bamako (INSP) et la pharmacie populaire du Mali (PPM) sont les structures visitées par la commission Santé, du développement social et de la solidarité du CNT. Objectif : s’assurer des conditions de prise en charge pour faire face aux cas de crises et risques (actuels et à venir) surtout dans le contexte d’état de catastrophe au Mali.
« Bientôt la période de haute tension, associée aux inondations, on se fait le souci de la prise en charge de la population malienne » a indiqué le président de la commission santé, du développement social et de la solidarité du CNT, Aboubacar Sidick Fomba lors de cette tournée qui a concerné respectivement, le Centre hospitalier et universitaire du Point-G, (CHU du Poing G), le CHU-Gabriel Touré, l’Institut national de Santé publique de Bamako (INSP) et la pharmacie populaire du Mali (PPM). Le centre de Dialyse, le service des urgences et la pédiatrie ont particulièrement été passés à crible par Aboubacar Sidick Fomba et ses hommes. Objectif, faire un diagnostic sans complaisance des conditions de prise en charge et du matériel sur place. Ainsi, il ressort que sur les 42 machines dont dispose le centre de Dialyse de Point G, 12 sont en panne.
Du côté de la Pharmacie populaire du Mali (PPM), les problèmes soulignés sont entre autres, le retard dans le recouvrement des créances, la rupture des stocks dans les kits de césarienne, l’insuffisance des espaces de stockage et la vétusté des locaux de la Direction générale.
Réagissant à toutes ses préoccupations, Aboubacar Sidick Fomba a souligné l’urgence d’apporter des réponses appropriées. Mieux, « la commission va d’abord agir sur un texte qui protège les urgences sanitaires » a-t-il indiqué tout en expliquant que les enseignements tirés de la gestion de la Covid 19, ont prouvé qu’il faut obligatoirement un texte qui protège les agents de santé. « Il faut aussi aller à l’adoption du plan de carrière pour les agents de santé », estime le responsable des questions de santé au Conseil national de transition (CNT).
La question des prestataires privés n’est pas restée en marge. Aboubacar Sidick Fomba souligne à ce niveau la nécessité d’aller à l’adoption d’un texte autorisant l’exercice de la médecine privée au Mali, pour « sortir du désordre ».
Pour sortir de ce qu’il qualifie de « désordre », Aboubacar Sidick Fomba « recommande d’aller sur le financement basé sur le résultat ».
À l’INSP, l’attention des visiteurs était plus focus sur la prise en charge épidémiologique, là aussi, le président de la commission santé, du développement social et de la solidarité du CNT a proposé la construction d’urgence épidémiologique. « Aujourd’hui, il est important d’aller vers la construction d’un centre d’urgence épidémiologique » nous confie-t-il.
Issa Djiguiba