Fortes pluies et inondations au Mali : le comité interministériel de gestion des crises et catastrophes face aux défis
Ouvert suite à l’activation en mode crise du centre de coordination et de gestion des crises (CECOGEC), le 30 Mai dernier, le comité interministériel de gestion des crises et catastrophes a tenu sa troisième réunion hebdomadaire d’urgence le 15 août 2024. Lors de cette rencontre, le comité interministériel a donné le bilan de la situation pluviométrique dans notre pays. 26 nouvelles inondations qui tirent la barre à 59 cas et 15 morts en seulement 10 jours. Un chiffre très alarmant qui interpelle plus d’un.
De 33 cas le 5 août dernier, le nombre des sinistrés par inondation a largement évolué. La réunion du comité interministériel de gestion des crises et catastrophes, tenue le 15 août 2024, a donné le bilan de la situation pluviométrique au Mali depuis le début de l’hivernage. On note au total, 59 cas d’inondations, 15 morts sur près de 10 309 sinistrés. Un bilan triste, selon le chef de division opérations de secours et d’assistance de la Direction générale de la protection civile, le Colonel Moussa Bagayoko. « La semaine passée seulement, on était à 33 cas. De 33 cas à la date du 5 août à aujourd’hui 15 août, nous avons enregistré 59 cas. De 33 à 59 pour 10 jours, pour les cas d’inondations, je dirais que c’est un peu trop », a regretté le Colonel Moussa Bagayoko.
Pourtant, de la pluie, il en aura encore, d’ailleurs, jusqu’au mois de novembre prochain même si « nous entamons la phase pic », selon le chef du bureau provision et alertes météorologiques. Bakary Mangane, puisque c’est de lui qu’il s’agit a rappelé que dès le début de la saison hivernale, sa structure n’a cessé d’alerter la population sur tous les risques durant cette période hivernale « aspect pluie, sa dangerosité, inondations » a-t-il cité. C’est pourquoi d’ailleurs, Mali météo se trouve en première ligne de ce dispositif pour alerter, non seulement la population à adopter de meilleures pratiques durant ces périodes, mais aussi et surtout les plus hautes autorités pour anticiper sur les mesures nécessaires à prendre.
Ce cadre de concertation est sous la Direction du centre de coordination et de gestion de crise du ministère de la Sécurité et de la protection civile. Une initiative du gouvernement qui vise à alerter et protéger la population contre les risques et conséquences des fortes pluies.
Regroupant plusieurs départements et services techniques de l’Etat dont la Direction nationale de l’hydraulique qui sert de pourvoyeur de données hydrauliques par rapport aux débordements des cours d’eau, ce comité interministériel a pour missions spécifiques d’organiser et coordonner la gestion interministérielle des crises et catastrophes et au besoin déclarer l’état de crise et de catastrophe communale, locale régionale ou nationale si c’est nécessaire et appuyer en moyens humains matériels, sanitaires et alimentaires.
Selon l’Inspecteur général Yacouba Bagayogo, chargé de mission au ministère de la sécurité et de la protection civile, l’initiation d’un cadre hebdomadaire pour les réunions de ce comité prouve à suffisance l’engagement du gouvernement contre ce fléau. Dans le même ordre d’idée, le Colonel Moussa Bagayoko se réjouit du fait que les efforts du gouvernement sont très palpables sur le terrain. Depuis les premières heures de ces inondations, nous indique-t-il, le gouvernement à travers ses différents services techniques est présent sur le terrain avec les agents de la protection civile, du développement social et autres.
Issa Djiguiba