L’infrastructure permettra de mettre sur le marché de l’emploi des jeunes capables de relever le défi d’une main d’œuvre de qualité et adaptée aux besoins de l’économie nationale
Le Centre de formation professionnelle de Sénou, inauguré en 2018, est officiellement opérationnel. La cérémonie de la rentrée solennelle du Centre a été présidée, hier, par le Premier ministre, Moctar Ouane. C’était en présence du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mohamed Salia Touré et de plusieurs membres du gouvernement. On notait également la présence de l’ambassadeur de la République populaire de Chine, Zhu Liying et de plusieurs autres diplomates accrédités au Mali. Pour rappel, le Centre de formation professionnelle de Sénou est le fruit de la coopération entre le Mali et la Chine. Le Premier ministre, Moctar Ouane, a remercié la Chine pour cette nouvelle illustration de l’exemplarité de la coopération entre les deux pays à travers la réalisation du Centre de formation professionnelle de Sénou. «Le développement du capital humain est au centre des préoccupations du gouvernement de Transition», a déclaré Moctar Ouane qui précisera que le Mali dans sa politique de l’employabilité des jeunes a opté pour la promotion des filières techniques et professionnelles en vue d’offrir une perspective d’emploi à la jeunesse.
Pour le chef du gouvernement, la formation professionnelle constitue un levier puissant pour le développement d’un pays comme le Mali. «À cet égard, nous devons permettre à la jeunesse de disposer d’outils de formation et de gestion garantissant son insertion sur le marché du travail», a-t-il lancé avant de préciser que la création du Centre de Sénou participe à cette dynamique qui donnera un souffle nouveau à l’apprentissage des jeunes. Elle constitue également, selon le Premier ministre, une solution d’avenir pour les jeunes et les entreprises, car l’apprentissage permet de répondre aux besoins de compétences. Le chef du gouvernement de Transition a invité les futurs apprenants du Centre professionnel de Sénou à être des modèles pour de nombreux jeunes. Il a invité également les acteurs à s’engager aux côtés du gouvernement pour conduire des programmes et stratégies de créations d’emplois durables en vue de meilleure insertion des jeunes sur le marché du travail.
Moctar Ouane a aussi réitéré ses remerciements à tous les partenaires qui appuient les efforts du Mali pour consolider les démarches vers le développement et le mieux-être des populations.
L’opérationnalisation de ce centre dont la réalisation a coûté près de 7 milliards de Fcfa permettra de mettre sur le marché de l’emploi des jeunes capables de relever le défi d’une main d’œuvre de qualité et adaptée aux besoins de l’économie nationale. À ce propos, l’ambassadeur chinois, Zhu Liying, a expliqué que le Centre de formation professionnelle, bien équipé pour de nombreuses professions, offre une opportunité pour la formation des travailleurs. En effet, pour bâtir un pays moderne, il est impératif de former des travailleurs qualifiés. Le diplomate chinois ajoutera que la mise en service du Centre de formation professionnelle de Sénou apportera une contribution pragmatique au développement du Mali. Zhu Liying a également mis l’accent sur la notion de pragmatisme qui représente un des aspects de la coopération sino-malienne. Ce pragmatisme a permis la construction de certaines infrastructures comme le 3è pont, l’Hôpital du Mali, l’Université de Kabala.
Le diplomate chinois a assuré que son pays sera toujours aux côtés du Mali pour soutenir son développement par des travaux publics, mais aussi des cerveaux et talents avant de rappeler que son pays offre chaque année au Mali 300 bourses de formation professionnelle de courte durée et 50 bourses d’études universitaires de longue durée. «Plus de 40 formateurs ont également été formés en Chine pour servir le Centre de Sénou», a confié Zhu Liying.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mohamed Salia Touré expliquera que le Centre de Sénou apparaît comme une pertinence dans la solution de l’adéquation entre l’offre et la formation professionnelle qui ne répondait plus aux besoins de l’économie régionale, selon le constat du schéma directeur de la formation professionnelle du District de Bamako. Les filières qui sont enseignées au Centre sont en adéquation avec les besoins du marché du travail.
Il s’agit de la menuiserie métallique et bois, de la peinture, de la décoration bâtiment et de la plomberie sanitaire. Les apprenants du centre peuvent également opter pour des formations en chaudronnerie, l’électricité, le bâtiment (carrelage, staff, maçonnerie), le froid-climatisation et la maintenance d’engins lourds.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a déclaré que la vision de son département demeure la qualification aux métiers des ressources humaines en vue de promouvoir l’employabilité. Pour lui, le Mali ne peut compter que sur sa capacité d’initiatives et d’interventions de ses jeunes et de ses femmes préparés pour relever les défis qui s’inscrivent aujourd’hui dans un contexte de compétitivité aux niveaux sous régional et international.
En outre, le ministre Touré a indiqué que l’ultime objectif que s’est fixé son département est la réduction progressive du taux de chômage des jeunes en renforçant leur employabilité, en développant les corps de métiers pour faciliter leur insertion professionnelle. Toute chose qui permettra, selon lui, de mettre à la disposition du secteur privé une main d’œuvre hautement qualifiée. Il a remercié la Chine et tous les partenaires techniques et financiers pour les efforts accrus qu’ils déploient pour la formation et l’employabilité des jeunes et des femmes du Mali. La cérémonie a pris fin par une visite guidée des ateliers d’apprentissage du centre.
Abdoul Karim COULIBALY
Source L'Essor