Les autorités des deux pays l’ont réaffirmé lors de la visite du président de la Transition hier dans la capitale mauritaniennne
En prélude à la tenue du sommet du G5 Sahel qui se tiendra du 15 au 16 février 2021 à N’Djamena au Tchad, le président de la Transition, Bah N’Daw, s’est rendu hier à Nouakchott. Arrivé à 11 heures sous un soleil relativement clément, mais toutefois avec une légère brise de vent, le président de la Transition a été accueilli au bas de la passerelle par son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh Ghazouani. Après le cérémonial d’accueil, l’exécution des hymnes nationaux des deux pays et la revue des troupes et des corps constitués, les deux personnalités ont pris place dans le salon d’honneur de l’aéroport international Oumtounsy de Nouakchott.
Quelques minutes après un bref tête-à-tête, où la presse malienne et mauritanienne ont eu l’opportunité de faire leurs prises de vue, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a accompagné son visiteur à la résidence des hôtes, située dans l’enceinte du Palais des congrès de Nouakchott. Le trajet a duré une quarantaine de minutes car l’aéroport est situé à une trentaine de kilomètres de la capitale.
LOURD TRIBU- Après le déjeuner en tête-à-tête, les deux personnalités ont échangé sur les problématiques communes, dont l’une des plus pressantes de l’heure est la lutte contre les attaques terroristes. Les deux chefs d’État partagent la vision sur la nécessité de coordonner davantage les efforts pour bouter les hordes terroristes hors de nos pays.
Le prétexte de cette volonté manifeste étant les victimes innocentes engendrées par les attaques terroristes sauvages qui ont endeuillé des millions de familles militaires et civiles. En effet, il n’est un secret pour personne que les pays de la bande sahélienne et notamment les 3 pays voisins (Mali, Niger et Burkina Faso) sont la cible des attaques terroristes presque quotidiennes.
Les populations civiles et militaires continuent hélas de payer un lourd tribu de ces attaques meurtrières qui coupent le sommeil aux dirigeants des pays concernés et font l’objet de soucis pour les partenaires européens, notamment la France qui a accepté de voler au secours de notre pays depuis l’intrusion de hordes terroristes dans notre pays en 2012.
Paris avait mobilisé sa force militaire pour arrêter l’avancée de ces illuminés obscurantistes à travers d’abord l’opération Serval qui a laissé progressivement la place à d’autres forces militaires étrangères comme la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), la Force conjointe G5 Sahel, Barkhane.
OPPORTUNITÉ- Après le sommet de Pau, Paris veut davantage renforcer sa coopération militaire dans un cadre multidimensionnel et fédérateur pour amoindrir considérablement la capacité de nuisance des terroristes.
Le sommet de N’Djamena se présente comme l’opportunité de consolider les liens forts de la coopération militaire entre les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
Le président de la Transition Bah N’Daw a certainement coordonné les positions à tenir au nom des pays membres de l’organisation pour donner un nouvel élan à la lutte contre le terrorisme au sommet de N’Djamena. Nul doute qu’il y a eu une convergence de vue entre les deux chefs d’État.
Avant de rejoindre N’Djamena samedi après-midi, le président de la Transition Bah N’Daw recueillera les points de vue de ses homologues Mahamadou Issoufou du Niger (vendredi à Niamey) et demain de Roch Marc Christian Kaboré à Ouagadougou. Rappelons que le président de la Transition Bah N’Daw est accompagné dans ce périple par les ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zeini Moulaye, de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara et celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga.
Envoyé spécial
Moriba COULIBALY
Source l'essor